Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Mortel imprévu - Dominique Monféry


Fin du XIXe siècle. Edith, la femme battue d'un médecin londonien, fuit Londres pour refaire sa vie dans le Nouveau monde. Un espoir qu'elle partage avec nombre d'hommes et de femmes en cette époque de grande migration vers les USA et leurs promesses.

Embauchée par une riche famille locale, elle fait la connaissance de Hans, charpentier de son état. Amoureux, le couple décide de partir vers le Klondike pour y participer à la ruée vers l'or (et, dans cet album, aucun Picsou à l'horizon). Edith et Hans s'y joignent à un petit groupe constitué d'un prospecteur, Harkey, et de deux autres chercheurs d'or. Les cinq s'installent dans une cabane construite sur la concession du prospecteur et commencent leur récolte aurifère. Le temps passe. L'hiver arrive. Puis tout bascule. La seule question qui reste est alors celle de la survie.


Traitement sans concession de la noirceur humaine, "Mortel imprévu" dit aussi l’incommunicabilité entre les êtres, même au sein du couple, la puissance de l'instinct de survie - qui n'empêche pas une certaine forme de noblesse - et l’hostilité fondamentale de la nature. Quand le cadre habituel s'effondre, quand la vie ne tient plus qu'à un fil, le vernis de civilisation saute même si on essaie sincèrement de le préserver. C'est ce qu'Edith découvre à son grand désenchantement.


Sur un scénario de survival assez classique auquel on pourra reprocher une fin au rebondissement vraiment tiré par les cheveux, Monféry livre un travail graphique de très grande qualité. Par le jeu des cadrages et des couleurs on se trouve immergé avec Edith dans une petite ville-frontière du Klondike, dans un campement de chercheurs d'or, dans la sauvagerie particulière que transportent avec eux les hommes au cœur de la nature, ou entouré de loups affamés rendus plus terrifiants encore par le traitement graphique dont ils bénéficient. Le dynamisme et l’éclairage des scènes subliment la narration, ils offrent aussi aux yeux du lecteur une collection de planches très belles à regarder. Le tout constitue un très bel album qui ravit l’œil.


Long story short, "Mortel imprévu" est un album one-shot de Dominique Monféry, au titre raté mais au contenu globalement très plaisant.


Mortel imprévu, Dominique Monféry

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