Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

L'Obscur - Philippe Testa


"L'Obscur" est un roman d'effondrement de Philippe Testa.
On y voit une société fille de la nôtre s'effondrer du fait même de sa complexité. On y voit des humains revenir par force à une vie moins déconnectée de leur matérialité organique. C'est bien fait. C'est à lire imho.

Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 100, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…).
Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout :

"Des années durant, j'ai connu une sorte d'absence éveillée, les aubes disparaissant sans laisser de traces, au milieu de personnes qui semblaient n'être que des copies conformes d'un modèle disparu. A présent que nous avons presque cessé d'exister, je me rends compte à quel point j'ai eu de la peine à me sentir en vie."
Un monde en ébullition. Partout en Europe, des pannes d'électricité de plus en plus fréquentes alarment les populations. Privés pendant quelques heures de la lumière et des commodités technologiques, les humains s'enfoncent dans une lente détresse. Alors que les derniers fusibles de l'ordre social vacillent, l'obscurité gagne du terrain et révèle par contraste ce qu'une société de la compétition cannibale produit de plus saillant.
Dans L'Obscur, l'histoire locale et l'histoire globale s'entrelacent dans le regard impuissant du narrateur, manifestement atteint d'un trouble du spectre autistique.

Voila. Rien de plus. Sinon voici ce qui m'attend :


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