Cullen Bunn - Bones of our stars, Blood of our world

Scénariste de comics et romancier, ce n'est apparemment pas le même set de compétences. C'est la conclusion qu'on doit tirer de la lecture de Bones of our stars, Blood of our world , le premier roman du scénariste Cullen Bunn . Là où un comic peut se permettre d'être frénétique, ici trop de personnages se succèdent trop vite dans une histoire convenue qui ne parvient même pas à être gore alors que c'est cette direction qu'elle vise. Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, une écriture sans éclat, une enfilade de narrations à la troisième personne qui empêche tout investissement émotionnel, et l'éternelle petite ville insulaire en décrépitude dans laquelle on s'emmerde grave. Nihil novi sub sole , ça a été déjà fait, et beaucoup mieux. Passe ton chemin, lecteur !

L'Obscur - Philippe Testa


"L'Obscur" est un roman d'effondrement de Philippe Testa.
On y voit une société fille de la nôtre s'effondrer du fait même de sa complexité. On y voit des humains revenir par force à une vie moins déconnectée de leur matérialité organique. C'est bien fait. C'est à lire imho.

Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 100, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…).
Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout :

"Des années durant, j'ai connu une sorte d'absence éveillée, les aubes disparaissant sans laisser de traces, au milieu de personnes qui semblaient n'être que des copies conformes d'un modèle disparu. A présent que nous avons presque cessé d'exister, je me rends compte à quel point j'ai eu de la peine à me sentir en vie."
Un monde en ébullition. Partout en Europe, des pannes d'électricité de plus en plus fréquentes alarment les populations. Privés pendant quelques heures de la lumière et des commodités technologiques, les humains s'enfoncent dans une lente détresse. Alors que les derniers fusibles de l'ordre social vacillent, l'obscurité gagne du terrain et révèle par contraste ce qu'une société de la compétition cannibale produit de plus saillant.
Dans L'Obscur, l'histoire locale et l'histoire globale s'entrelacent dans le regard impuissant du narrateur, manifestement atteint d'un trouble du spectre autistique.

Voila. Rien de plus. Sinon voici ce qui m'attend :


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