Rich Larson - The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches

Quelques mots sur The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches , le tout récent recueil de micro-nouvelles de Rich ‘ Fabrique des lendemains ’ Larson . 30 textes, chacun lisible en une à six minutes, grand maximum  (une ou deux déjà traduites en français dans le recueil susnommé) . Du court, du court, du court, du bon, du bon, du bon. De la SF, du post-apo (voire très post-apo) , du cyber, du body-horror/weird, du genemod. Je ne peux pas raconter, même un peu car, les nouvelles étant courtes et parfois à chute, ça spoilerait trop. Qu’on sache juste que c’est globalement très bon, que lorsque ça l’est moins c’est court, et que, même si le background n’est pas toujours cyber, ça forme, par la noirceur et l’inventivité technologique de l’ensemble, ce qui se rapproche le plus aujourd’hui d’un très bon recueil cyberpunk/SF. Pour donner un peu envie (si ce qui précède ne te suffit pas, ingrat de lecteur) , je liste ci-dessous, en vrac, quelques-uns des tropes que tu croiseras dans les pages

Vie et mort de Conan - Aaron - Asrar - Zaffino


Conan le barbare, Marvel, Panini, 160 pages, 6 histoires, 1 fil rouge, des couvertures, des interviews, des cartes du monde, 10 euros. Que demander de plus ?

Avec "Vie et mort de Conan", c'est le run 2019 de Conan par Jason Aaron, Mahmud Asrar, Gerardo Zaffino, et Matthew Wilson, que publie aujourd'hui Panini dans une édition plutôt satisfaisante.

De la naissance de Conan, mis bas par sa mère sur un champ de bataille, à l'âge mur de celui qui se fit roi d'Aquilonie de ses propres mains et à qui la couronne pesa souvent plus qu'un joug, ce sont six vignettes, six moments d'une trentaine de pages chacun, reliés par le fil rouge d'un destin funeste promis à Conan, sa vie durant, par la sinistre Sorcière rouge, que proposent les auteurs de la BD. Inventant de nouvelles histoires qu'il immisce dans la chronologie imaginée par Howard, Aaron fait renaître le sword and sorcery du héros barbare.

On le suit des arènes de combat de Zamora aux sous-sols de la tour de l'archidémon Razazel, des champs de bataille d'Aquilonie aux terres pictes d'outre-Rivière noire (après la chute de Fort Tuscelan), de la Némédie (et son alter-arbre du malheur qui n'a pas plus que l'autre raison de lui) aux rues de Tarantia (sa capitale, dans laquelle il se change, par désœuvrement nocturne, en justicier), des eaux de la Côte noire (où, tel le marin de Coleridge, il mène un bateau fantôme vers un hypothétique salut)  aux déserts disputés qui séparent Turan et Stygie, Conan parcourt le monde, tuant, pillant, buvant, (baisant peu, autre temps...) dans un cycle sans fin qui le met aux prises avec les plus grands périls qu'on puisse affronter, entre guerriers pictes, sorciers maléfiques, serpents géants, monstres, et morts-vivants.

L'esprit y est, le souffle aussi. Même si les histoires sont nécessairement un peu courtes, le ton des nouvelles de Howard est présent.
On retrouve ici la force surhumaine et le sens tactique du Cimmérien. On loue son héroïsme et son courage. On s'amuse de ses traits de caractère, aussi outrés que son physique : inconséquence, forfanterie, outrecuidance, mais aussi courage, détermination, respect des qualités martiales. Des traits de caractère qu'on identifie tant dans les mots de Conan lui-même que dans le off à la troisième personne d'un narrateur qui se fait ici chroniqueur.

Les graphismes suivent et font vivre le monde barbare de Conan, un monde dans lequel la civilisation n'est qu'un îlot assiégé entre contrées barbares et poches antédiluviennes de sorcellerie. Un monde aussi dans lequel la civilisation est si indolente et corrompue que Conan préfère régulièrement la fuir pour retourner vers des lieux où le rang se conquiert et ne s'hérite pas.

Une lecture très agréable ; ce n'est pas de la grande philosophie mais, par Crom, ça fouette le sang !

Conan le barbare, Vie et mort de Conan, Aaron, Asrar, Zaffino

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