Volna - Christophe Siébert

Christophe Siébert a crée la répugnante et vénéneuse ville de Mertvecgorod. Il a invité le lecteur à la visiter dans Images de la fin du monde , Feminicid et Valentina , trois romans publiés Au Diable Vauvert. Le sightseeing a fait récemment un détour chez d'autres éditeurs avec Hram chez Gore des Alpes et Vive le feu chez Zones 52. Voici qu’arrive Volna , publié chez Mu Editions et précédé d’une préface laudative et méritée de Marion Mazauric, fondatrice du Diable Vauvert et inventrice de Christophe Siébert comme on dit de celui qui trouve un trésor qu’il en est l’inventeur. 2030 et quelques. On est après le Black-Out qui a redessiné drastiquement Mertvecgorod, rendant la ville encore plus dure pour une population qui ne fait qu’y survivre, comme encagée, entre Substitution et retour à une lotek contrainte. On est à Mertvecgorod, ville-monstre qui va bruisser un peu, quelque jours, autour d’un mystérieux singe capucin trouvé par quelqu’une et recherché par d’autres. Un singe ca

Zen and the Art of Starship Maintenance - Tobias S. Buckell


"Zen and the Art of Starship Maintenance" est une nouvelle SF de Tobias S. Buckell, nominée pour le Theodore Sturgeon Award 2018.

Très librement inspirée du Zen and the Art of Motorcycle Maintenance: An Inquiry into Values, de Robert M. Pirsig, la nouvelle raconte un immédiat après-guerre par la bouche d'un robot de maintenance qui découvre un humain important, ex-ennemi vaincu, sur la coque de son vaisseau, le With all Sincerity. Tenu par les lois locales de la robotique, il ne peut le dénoncer, ce qui ne l'empêchera pas de trouver une solution élégante pour punir le chef de guerre sans violer la règle qui s'impose à lui.

Scénaristiquement c'est à peu près tout (le texte est court). Mais que de sense of wonder dans ces quelques pages ! Des flottes spatiales en conflit plus massives que des planètes, des milliards d’habitants dans un colossal vaisseau qui est leur unique biotope, des consciences numérisées dans des robots (c'est le cas du narrateur), des IA géantes – pérennes pour le pilotage de la flotte ou ad hoc pour le conseil philosophique –, des nanos-combattants en grand nombre, des communications par flux étroit à n'en plus finir, des trous noirs imposant leurs effets spatio-temporels.

Ce monde, juste entrevu, dans lequel la galaxie est le terrain de jeu et où toute une vie numérique consciente et désirante côtoie les formes biologiques, est fascinant. On se prend à souhaiter qu'une histoire plus grande dans cet univers même soit offerte à ce robot sans nom qui ne répond qu'à une adresse IP.

Zen and the Art of Starship Maintenance, Tobias S. Buckell

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