Connexions - Michael Flynn

BLOG EN MODE DÉGRADÉ ON REFERA MIEUX QUAND ON POURRA MIEUX. JUSQUE LÀ, LECTEUR, POUR ENCORE QUELQUES MOMENTS, IL TE FAUDRA ACCEPTER DE ME FAIRE CONFIANCE SUR JUSTE DEUX OU TROIS LIGNES. Sortie demain de Connexions de Michael Flynn. Du bonhomme on avait lu il y a trop longtemps le génial Eifelheim , et depuis plus grand chose. Le Bélial, avec Jean-Daniel Brèque à la trad., corrigent enfin aujourd'hui ce manque avec Connexions , une novella publiée dans la collection UHL. Terre, aujourd'hui. Siddhar Nagkmur « est en train de se poivrer dans un bar minable d'un misérable coin de Chicago. Lui aussi est misérable, et donc assorti à ce coin ». C'est là que Nagkmur va voir à la télévision une « héroïne timide » qui vient de sauver un bébé pris dans un incendie à Manhattan. C'est là qu'il pense la reconnaitre et décide alors de partir de toute urgence à sa rencontre. C'est non loin de là, en chemin vers son véhicule, qu'il croisera un monstre, une « chose » plu

The Strange Bird - Jeff Vandermeer - We'll meet again


Un petit mot pour signaler que Jeff 'Fungi' Vandermeer aime tant le monde post-apo weird de Borne qu'il y retourne avec une novella intitulée "The Strange Bird".

On y lit les tribulations du Strange Bird, un superbe oiseau sans nom, unique en son genre et seul survivant de l’extermination d'un laboratoire secret.
Une chimère génétique à qui son « aimant interne » impose l'impératif catégorique de voler sans relâche vers un lointain lieu d'espoir d'où le monde pourrait être sauvé.
Un patchwork d'oiseau, d'humain, et de pieuvre, à qui la convoitise que suscite son pouvoir de camouflage chez le puissant et impitoyable Magicien coûtera une torture sans nom et des années de liberté.
Un témoin captif (et pas amoureux du tout) de la guerre à outrance qui se joue dans la Cité, offrant au lecteur de Borne un autre point de vue, distancié, sur les événements du roman (MAIS : "The Strange Bird" est lisible et compréhensible sans prérequis). Un être sentient et ressentant qui souffre au point de manquer de se perdre avant de, plus tard et grâce à Wick (cf. Borne), retrouver son être et gagner ce que son créateur ne lui avait pas donné : un libre-arbitre.

On gagne ici quelques informations sur le ravage du monde, sur ce, donc, qui précède Borne. On redescend dans les ruines de la Cité, au milieu des cadavres, des chimères, des vers fouisseurs, et des débris. On lit surtout une prose d'une grande beauté qui, par son style narratif, pourrait être un conte – noir et sinistre certes –, une de ces histoires de voyage, d'emprisonnement, de magiciens, et de monstres, qu'on lit dans certains contes des Mille et Une nuits, et une de ces langueurs d'amour qu'on trouve dans certains autres.

A lire sans hésiter.

The Strange Bird, Jeff Vandermeer

Commentaires