Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Tokyo Ghost - Remender - KO debout


Suite (et fin?) du Tokyo Ghost de Remender et Murphy. Après l'Eden atomique du tome 1, voici qu'arrive l'Enfer atomique.

Le fiasco de la fin du premier tome semble avoir offert la totalité du pouvoir à Flak. Sur les ruines de Tokyo, celui-ci a construit une nouvelle cité ordurière de divertissement, différente de LA en ceci qu'elle sera réservée aux riches et aux beaux ; « les gens biens » en d'autres termes. Flak compte bien y être le roi du 0,01%, protégé par son ancien ennemi passé sous le contrôle du psychopathe Davey. Mais les mailleurs plans ont des failles. Dans le fief même de Flak, le fantôme de Tokyo – une ombre guerrière dotée de pouvoirs EMP – s'en prend aux opérations et au personnel du magnat, provoquant peu à peu le chaos.
Pour le fantôme, il s'agit de venger Tokyo, de sauver son amour, de tenter de remettre l'humanité sur des rails plus satisfaisants. Un vaste programme, difficile à réaliser, et sûrement très coûteux à tous points de vue. Pour les fous qui tiennent les rênes, l'objectif est plus simple : conserver, voire accroître si possible, leur pouvoir.

Le contexte est toujours celui du tome 1. On assiste, atterré, à la désintégration du monde humain entre gamification, hypersexualisation, brutalisation, et primauté de la gratification immédiate au détriment de toute perspective ; une désintégration dont on peut se demander si elle n'est pas l'avenir qui nous guette.

Remender, superbement secondé par les dessins impressionnants de violence dynamique de Murphy, raconte son histoire et lance son cri d'alarme d'une façon extrêmement convaincante. Il oppose le rêve foudroyé d'amour et de pureté de Debbie au cynisme, à la folie, et à l'indifférence d'une humanité qui ne mérite guère d'égards. Il décrit l'innocence piétinée de Led. Il montre un monde si tordu qu'il empêche tout espoir crédible d'exister. Il met en scène des sacrifices que leur inéluctable nécessité ne rend pas moins atrocement douloureux.

C'est d'une dureté et d'une crudité extrême. Ca tord l'estomac. Et, en dépit d'une fin qui permet d'espérer (bien que son ambiguïté ne laisse d'inquiéter), c'est d'une noirceur terrifiante, même au sein d'un genre dystopique qui n'est en général pas gai. Oppressant, étouffant, "Tokyo Ghost" est une belle histoire d'amour, de combat, d'adversité, de malheur, de sacrifice, d’espoir (un peu). Porté par une action permanente et des personnages inoubliables, "Tokyo Ghost" est un comic à lire absolument, en sachant bien qu'on en sortira ébranlé.

Tokyo Ghost t2, Enfer atomique, Remender, Murphy, Hollingsworth

Commentaires

GeishaNellie a dit…
Ah la la, je ne sais plus. Je n'ai pas trop aimé le premier volume. Je n'accrochais pas aux dessins et j'hésitais pour !e deuxième. On m'avait pourtant dit que le deuxième est moins bon que le premier.
Gromovar a dit…
J'avais vraiment aimé le premier et le second va plus loin dans le même style. Alors à toi de voir.

Sur ce qu'on t'a dit, la fin est un peu fantastique, c'est peut-être ça que certains ont moins aimé.