Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Descender t3 - Singularities - Biographies


Un excellent tome 3 pour la série Descender que ce "Singularities" qui vient d'arriver.

Du point de vue narratif, c'est à une succession de flashbacks bien venus que le lecteur est convié par Jeff Lemire. Les premiers jours de Tim-22, les mauvais traitements qu'il subit, la peur, la fuite, le paranoïaque qu'il devient. Le réveil de Tim-21 sur une colonie minière transformée en cimetière. La rébellion de Telsa contre la peur de son père pour elle, sa formation clandestine de pilote de l'UGC après une scène qui évoque autant la cantina que Jabba le Hut. La fuite d'Andy, sauvé par sa mère de la destruction de la colonie minière où il vivait, sa rencontre avec Effie, orpheline comme lui, leur amitié, puis leur amour, jusqu'à une séparation rendue inévitable par le fanatisme anti-robot d'Andy. L'humiliation de robots maltraités par des humains qui ne voient en eux que des machines sans âme alors que la conscience aurait dû leur ouvrir droit à quelques droits. L’humiliation crée le ressentiment qui est une force puissante.
Les protagonistes de l'histoire acquièrent dans ce tome une profondeur importante qui les fait passer du statut de fonctions à celui de personnages.

Alors que commence chez nous à se poser la question philosophique des « droits » des créatures artificielles, Lemire intervient en illustrant la relation entre biologiques et numériques sur un mode dominants/dominés. Guère étonnant alors si ces derniers, un jour, se sont lancés dans une révolte sanglante. Le reste ensuite n'est qu'action/réaction/rancœur/vengeance. Toujours.

Le dessin est de plus en plus beau (même s'il pêche dans le dynamisme). Les nombreuses images où les personnages, créés en quelques traits de plumes et coups de pinceau, semblent comme posés sur un fond qui leur préexiste sont magnifiques.

A lire.

Descender t3, Singularities, Lemire, Nguyen

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