L'Oiseau qui boit des larmes - Lee Young-Do

L’Oiseau qui boit des larmes (tome 1, Le Cœur des Nagas) est un roman de Lee Young-Do, premier tome d’une tétralogie de fantasy. Son auteur serait « Le Tolkien coréen » si l’on en croit le sticker apposé sur la couverture. Diable ! Qu’en est-il ? Le monde imaginé par Lee Young-Do est divisé en deux par une Ligne imaginaire. Au sud de celle-ci vivent les Nagas. Ils s’y sont installés non sans violence dans un lointain passé. Au nord on trouve les autres « humains », qu’ils soient Standards, Rekkons, ou Tokkebis. Les Nagas sont petits. Ils ont le corps couvert d’écailles. Ils entendent mal, ce qui fait qu’ils parlent beaucoup moins qu’ils ne nilhent (une forme de communication par la pensée) . Ils voient en revanche très bien, notamment les différences de température. Ils vivent dans une société matriarcale, sous la domination de matrones qui traitent les mâles comme un cheptel reproducteur – à l’exception des Protecteurs qui ont épousé la déesse et la servent dans un...

Dessous - Bones - Que fait Mr Seguin ?


"Dessous, La montagne des morts", de Bones (?!?), est le premier tome d’une trilogie BD fantastique sur fond de Grande Guerre. Il est sensé pouvoir se lire en one-shot. Et il m’a honnêtement très déçu.

Je pensais ne pas le chroniquer pour ne pas ajouter le temps de la chronique à celui, décevant, de la lecture. Mais, je lis ici et là des chroniques positives (dans ce style inénarrable de certains qui font des défauts des demi-qualités ou des points négligeables), et il me semble donc important de fournir aux lecteurs éventuels un autre son de cloche. Charge à eux ensuite de faire à leur guise.

D’abord, sur l’aspect one-shot, il y a une fin certes, mais c’est clairement un tome d’exposition (et où beaucoup de pages servent à exposer bien peu de faits), pas du tout un one-shot. Si c’est utilisé comme argument de vente, c’est fallacieux. Ne pas acheter si on n’a pas l’intention de poursuivre !

D’autre part, l’album en lui-même n’est guère satisfaisant (que ce soit en one-shot ou pas). Voyons pourquoi.

1916, Argonne. En investissant une tranchée allemande silencieuse depuis plusieurs jours, les soldats français tombent sur un charnier dans lequel vivent des monstres – comment les appeler autrement – dont on comprend qu'ils furent des soldats humains, avant d’être « habités » par d’étranges créatures qui les ont transformés et les contrôlent sous l’impulsion centrale d’un genre de Shub-Niggurath (Ïa Ïa la Chèvre Noire aux Mille Chevreaux) souterrain. Chefs allemands et chefs français se demandent si cette « chose » peut être militarisée et l'espèrent fortement. Tous s’activent donc dans ce but, négligeant l’agenda, sûrement différent, d’une entité très ancienne qui - dans quel but inconnu ? - tente les hommes par télépathie.

On est ici entre The Thing et Cthulhu, en plein milieu de la Grande Conflagration. J’aime ces trois univers. J’aurais du apprécier.
Hélas, l’histoire est terriblement simple, atrocement linéaire et prévisible, et nonobstant pas toujours claire dans les enchainements des dialogues ou des actions. Les personnages ne sont pas plus épais que du papier à cigarette. Quant à la Grande Guerre, elle est un décor, et guère plus.
Les dessins ne sont pas plaisants (sauf à considérer que, dès que c’est sombre ça évoque 14-18 et/ou le fantastique), et surtout leur imprécision, pour les visages en particulier, ne contribuent pas la clarté du récit. Et je ne parle pas des pages entières de dialogues en allemand non traduit.
Sur la Grande Guerre, il y a bien mieux à lire, notamment en BD. On en trouvera en suivant le tag 14-18 en bas de cette chronique.

Dessous, La montagne des morts, Bones

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