Cave Girls vol 1 - Broadmore - Lanning - Boshier

Grand format d'image pour grand album ;) Cave Girls de Greg Broadmore, assisté d’Andy Lanning et Nick Boshier. Ouch ! Quelle claque ! L’album, monumental par sa taille et son poids, est une succession ininterrompue de planches plus impressionnantes les unes que les autres. Tout commence par un petit morceau de viande que Chemin-Droit, chasseuse préhistorique, donne à un vélociraptor qu’elle appelle ironiquement Gringalet. Un don qui lui sauvera la vie bien plus tard, quand Gringalet aura l’occasion de lui renvoyer l’ascenseur. Wait ! On rembobine. Chasseuse préhistorique et vélociraptor ! On comprend là que ce premier volume de la série Cave Girls se passe dans un monde uchronique, ou fantastique, ou, mieux encore, d’héroïc fantasy. Car s’il y a un âge barbare c’est ici qu’il se trouve, bien plus encore que dans le monde de Conan . Autre différence de taille, la tribu de Chemin-Droit n’est constituée que de femmes et de filles. Aucun homme à l’horizon de ces amazones dont la plus...

Starve - Brian Wood - Cauchemar dans la cuisine mondiale


Gavin Cruikshank. 55 ans. Homosexuel refoulé. Alcoolique. Drogué.
Gavin est aussi un chef internationalement connu et le créateur de Starve, la plus prestigieuse des émissions type Masterchef.
Mais ça c’était avant, aujourd’hui il n’en reste rien. Loin des fourneaux et des paillettes, jour après jour tous identiques, Gavin s’étourdit en Asie pour s’oublier lui-même.
Sauf qu’on revient le chercher ; il doit faire les huit dernières émissions de la saison.

"Starve" est une très bonne surprise.
Rien à voir avec Chew ici. Pas de paranormal, pas d’enquête. En revanche, un monde très dystopique qui combine bouleversement climatique, extinction massive des espèces et creusement abyssal des inégalités mondiales. Pas si incroyable que ça donc. Hélas !
Même le jeu télévisé de Gavin, d’abord plutôt sage, a été transformé par son successeur en une sorte de monstre, succession d’épreuves plus délirantes les unes que les autres qui doivent de moins en moins à la cuisine pure et de plus en plus à la volonté de faire du spectaculaire tout en régalant un jury de personnalités qui peut ainsi sans vergogne étaler son privilège sous les yeux énamourés de millions de téléspectateurs.

Pour retrouver une image de lui-même qui lui plaise, pour nouer un lien avec sa grande fille, pour faire la paix avec sa (toujours) femme qui le hait, Gavin accepte les épreuves imposées par un programme devenu fou, et ploie sans craquer sous les assauts meurtriers de ses ennemis véritables qui veulent plus que son humiliation, sa mort.

Dur, réaliste, nanti d’un world-building et d’un character-building de grande qualité, "Starve" ne peut pâtir que de graphismes assez laids à mon goût. On peut au moins trouver qu’ils sont plutôt sombres ce qui colle bien à l’ambiance du monde comme de l’histoire.

Une lecture à recommander donc, et pas seulement aux fans de compétitions culinaires.

Starve TPB 1, Wood, Zezelj, Stewart

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