La Fille qui sauva Hiroshima - Stéphane Desienne

9 août 1945. Comme chacun le sait, c'est la date du premier (et unique) bombardement atomique de l'histoire du monde. Sur Nagasaki . Quatre mois après la cataclysmique Bataille d'Okinawa  qui tua environ 100000 Japonais combattants et sans doute autant de civils. La bombe atomique au plutonium, surnommée Fat Man , fut lâchée sur la ville à partir du bombardier B-29 Bockscar piloté par le major Sweeney . Ce dernier avait choisi Nagasaki, une cible secondaire, à la place de Kokura, sa destination initiale. La bombe fit au moins 40000 victimes civiles. Huit jours plus tard le Japon capitulait. La Fille qui sauva Hiroshima est un petit roman de Stéphane Desienne. Le dernier en date. C'est une uchronie dans laquelle – tu l'auras noté, lecteur – le bombardement d'Hiroshima, historiquement le premier, fut un échec dont le monde n'eut jamais connaissance. Un échec sur lequel enquête, quinze ans plus tard et à la demande du Président des Etats-Unis, un historien a...

Ni sex ni violence : passer au large

The Exploited, ce groupe punk pour lequel j'ai une tendresse particulière, a une chanson vraiment pas fameuse intitulée Sex and Violence. En voici les paroles :

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence

Sex...Ha Ha Ha! (Sex and Violence)
Sex!! I love sex I love all them sex all them sex
Sex! Ha Ha!!

Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence
Sex and Violence. Sex and Violence


Glénat publie un album réunissant 5 comics de Jimmy Palmiotti, Justin Gray, et quelques dessinateurs, intitulé "Sex and Violence", dont je vous laisse deviner le thème. Et bien ce n'est pas meilleur.

5 histoires courtes et guère passionantes, la seule qui émeut un peu par la solitude qu'elle suggère est celle qui est dessinée comme un cartoon érotique pour jeunes garçons pubères avides de scènes lesbiennes, c'est dire !


Je copie ci-dessous la 4ème au cas où ça intéresserait quelqu'un (un petit frère voulant voir des filles nues pour fêter sa moustache toute neuve par exemple) :

Avec "Sex and Violence", plongez dans un torrent de stupre et de fougue à travers cinq histoires indépendantes mais partageant des thèmes communs (stupre et fougue !!! ça va être bien).

Au menu : la quête de vengeance d'un grand-père à travers la communauté du porno à Portland Oregon ; la fascination obsessionnelle d'une femme-flic de la police de New York pour un couple lesbien ; une rivalité malsaine entre une mère et sa fille aussi séduisantes l'une que l'autre ; l'histoire d'une unité spéciale de l'Armée rouge pendant la seconde guerre mondiale ; et le bilan d'un assassin sur les choix violents et meurtriers qu'il a fait dans sa jeunesse et qui ont changé sa vie pour toujours (pourquoi pas ?).

Et c'est là que ça devient drôle :

Fin de la 4ème : cinq visions de ces thèmes, sexe et violence, qui fascinent et dérangent l'humanité depuis toujours, pour un ouvrage sans concessions à réserver à un public averti.

Ben ma foi, ils n'ont pas du voir grand chose dans leur vie chez Glénat. Du sexe peu sexuel, de la violence peu violente, des histoires brèves, linéaires, prévisibles, des graphismes entre le peu engageant et l'imposible à assumer décemment, rien ne sauve ce navrant ouvrage du naufrage ni son lecteur d'un profond ennui. Un comble pour un album qui promettait Sexe et Violence. Je m'en vais relire Justine ou les Malheurs de la Vertu.

Sex and Violence, Palmiotti, Gray, and all.

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