Mais qu'ont donc les auteurs US contemporains à vouloir sans cesse martyriser la
Gulf Coast ? Après que Jeff Vandermeer l'ait extraite du monde dans la brillante trilogie
Southern Reach, Michael Farris Smith la noie sous des trombes d'eau à l’occasion de son premier roman, "
Une pluie sans fin". Et son texte, très écrit, donne vraiment envie de s'y plonger.
Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le
Bifrost n° 80, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…).
Je peux au moins donner le résumé (un peu trop long) de la couv’ car celui-ci est disponible partout :
Après des années de catastrophes écologiques, le sud des États-Unis, de la Louisiane à la Floride, est devenu un véritable no man’s land. Plutôt que de reconstruire sans cesse, le gouvernement a tracé une frontière et ordonné l’évacuation de la zone. Au sud de la Ligne se trouve désormais une zone de non-droit ravagée par les tempêtes et les intempéries incessantes – sans électricité, sans ressources et sans lois.
Cohen fait partie des rares hommes qui ont choisi de rester. Incapable de surmonter la mort de sa femme et de l’enfant qu’elle portait, il tente tant bien que mal de redonner un sens à sa vie, errant sous une pluie sans fin. Des circonstances imprévues vont le mettre en présence d’une colonie de survivants, menée par Aggie, un prêcheur fanatique hanté par des visions mystiques. Celui-ci retenant contre leur gré des femmes et des enfants, Cohen va les libérer et tenter de leur faire franchir la Ligne. Commence alors un dangereux périple à travers un paysage désolé, avec pour fin l'espoir d'une humanité peut-être retrouvée.
Prophétique, sans concession, portée par une langue incantatoire, cette histoire de rédemption aux accents post-apocalyptiques révèle un auteur de tout premier ordre. Une pluie sans fin est de ces romans qui continuent de hanter leur lecteur bien après la dernière page.
Voila. Rien de plus. Sinon voici ce qui m'attend :
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