La Légion des souvenirs - James SA Corey

Juste quelques mots sur un recueil de nouvelles qui pourrait intéresser les fans de The Expanse (pour les autres l'intérêt est moins net même si les textes sont tous suffisamment clairs pour être lisibles par quelqu'un qui ne connaîtrait pas la série-fleuve de James SA Corey) . La Légion des souvenirs est un recueil de huit nouvelles et novellas, sept déjà publiées et une inédite. Ces textes servent à approfondir des moments de la série The Expanse , à faire transition entre deux épisodes de celle-ci ou à donner un autre point de vue resté inédit dans les romans. La Légion des souvenirs  rassemble les textes suivants : Sous la poussée , une émouvante nouvelle partiellement en flash-back qui relate l’invention du Epstien Drive, le moteur révolutionnaire qui a permis la colonisation du système solaire et donc la naissance du cadre dans lequel se déroulent les romans. Le boucher de la station Anderson raconte comment et pourquoi Fred Johnson intégra l'OPA après les événemen

Déranger le nid de vipères


Tome 3 de la série Urban. Ca reste excellent.
Ce volume, intitulé "Que la lumière soit…", permet au lecteur de plonger plus avant dans la psychologie des personnages principaux en mettant en lumière leur passé. Alors que l’histoire avance, de nombreux flashbacks éclairent le lecteur sur les destinées des protagonistes du récit. C’est bienvenu.

Après l’attentat de masse qui a causé le chaos à Montplaisir, le parc d’attraction géant panse ses plaies. Rongé par le remords, Zach ne peut plus fermer les yeux sur la manière étrange dont sont gérées police et justice dans la ville de loisir. Il entame, difficilement, une enquête personnelle sur les tenants et aboutissants de l’affaire de meurtres en série qui endeuille Montplaisir, alors que la direction du parc envoie ses intercepteurs dans une mission de ratissage de grande envergure. Il ignore qu’au même moment sa famille, à l’extérieur, est en très grand danger.
La femme qu’il aime, la malheureuse Ishrat, trouve, semble-t-il, une porte de sortie à sa situation d’esclavage sexuel. Vérité ou illusion ?
Le jeune Niels Colton, le fugueur du tome 2, semble être l’enjeu d’une lutte qui le dépasse et qui est encore obscure pour l’instant. Sa mère, absente jusqu’alors, entre dans le jeu pour découvrir la vérité.

On découvre enfin l’intimité de Springy Fool, le maitre omnipotent de Montplaisir, un homme bien peu respectable doublé d’un inadapté social, alors qu’on suit, en parallèle, les premiers pas d’un émouvant couple, l’inspecteur Gunnar Christiansen et sa femme Pernilla, qui portent haut la dignité et la décence des dominés.

Une histoire riche, complexe, poignante. Une critique sociale percutante sans être jamais lourdingue car tout s’enchaine logiquement et que chacun avance sur les rails auxquels sa position lui donne accès. Des personnages développés dont aucun ne laisse indifférent. Une intrigue qui met la sagacité du lecteur à la torture. Un dessin, enfin, superbe, détaillé, rempli de détails, qui exprime la folie du lieu, l’obscénité de l’indifférence hilare, et la violence sous-jacente de la domination (à l'heure des débats sur le sexisme dans le dessin de BD, la manière dont Ricci dessine une femme d'âge mur et en surpoids qui reste une femme désirante et digne dans son désir est un manifeste à soi seul qui prouve qu'en BD on ne dessine pas que des bimbos spread-eagled).
Il faut lire, il faut attendre la suite, il faut se réjouir que ce cycle existe.

Urban t3, Que la lumière soit…, Brunschwig, Ricci

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