Le Monde et vice versa - James Morrow

James Morrow est un auteur américain de romans aussi caustiques qu'irrévérencieux . Après son drolatique Lazare attend , il revient, encore Au Diable Vauvert, avec Le monde et vice versa , traduit par Sara Doke. Ici et maintenant, sans doute. La planète qu'habite Eamon Keen est la nôtre, avec ses inégalités et son réchauffement climatique. Eamon fut longtemps porte-plume pour des politiques de tous bords. Un exemple de ses œuvres : « il travailla à rendre le jeune sénateur d'Ohio, un républicain intelligent et cultivé nommé Dudley Prong, suffisamment rustre et bibliophobe pour être réélu à une large majorité » . Finalement, dégoûté de n'être qu'un mercenaire sans idéologie comme son père avant lui, Keen lâcha tout. Il tente depuis d'écrire un roman de fantasy épistémologique (de la fantasy qui se la pète, comme on en voit hélas tant) et à son grand dépit n'arrive à convaincre aucun éditeur de publier un texte sans doute aussi chiant que pompeux. Un soir de ...

De rats en serpents


Sortie du tome 2, sobrement intitulé "Muryd", de l’adaptation en BD des Fables de l’Humpur, de Bordage.

Le cadre est posé dans ma première chronique.

L’aventure continue. Véhir, le grogne en fuite, et Tia, la hurle rebelle, continuent leur dangereux périple vers le légendaire Grand Centre, havre des mythiques « Dieux Humains ». En chemin, ils s’adjoignent le ronge Ruogno, une bien peu fiable créature et, après avoir échappé à un esclavage probable, finissent par rejoindre une caravane en partance pour les terres des Siffles. Forgés par l'aventure, des sentiments interdits naissent entre Véhir et Tia. Mais l'affichage de leur rapprochement brise un tabou religieux et manque de provoquer leur assassinat par les caravaniers scandalisés. Sauvés à l’ultime moment, ils poursuivent seuls et entrent enfin, après le peu sûr pays des Ronges, dans l'inquiétante contrée des Siffles.

Pendant ce temps, sur les traces des fuyards, H’Wil, chef violent d’une bande de Hurles, et à qui Tia avait été promise par son père, les poursuit sans relâche, motivé par les maléfiques Groaz qui semblent avoir un projet à long terme, impliquant Tia et H'Wil, connu d’eux seuls mais dont on peut supposer qu’il n’amènera rien de bon.

Le tome s’arrête là. On y a vu grande aventure, nouvelles terres et nouvelles races. A suivre.

L’histoire est toujours bonne - entre longue fable et conte philosophique, l’adaptation toujours réussie. Le dessin garde la qualité qui était la sienne dans le tome précédent. Je regrette seulement la colorisation de Richard, moins vibrante que celle de Vincent.

Les Fables de l’Humpur t2, Muryd, Bordage, Roman, Richard

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