Outlaw Planet - MR Carey

Tu te rappelles peut-être, lecteur, que j’avais beaucoup aimé le cycle du Pandominion de MR Carey. Multivers, guerre multiverselle, IA et humanoïdes divers, il y avait de tout dans ce cycle qui se terminait par une monstrueuse conflagration. MR Carey revient aujourd’hui au multivers avec Outlaw Planet . Est-ce pour le meilleur ? Pas sûr (en dépit des quelques bonnes reviews) . Outlaw Planet est l’histoire de Dog Bitch Bess, une hors la loi sur un monde qui rappelle furieusement celui de la Guerre de Sécession, avec « Sudistes », « Nordistes », « Indiens ». C’est aussi l’histoire de son arme, Wakeful Slim, un blaster IA aux nombreuses possibilités. C’est enfin celle du Engine Everlasting et des 23, un mythe indigène lié à un groupe perdu appelé les Précurseurs qui a laissé au monde d’immenses tours dont aucun autochtone ne connaît la fonction. Outlaw Planet est un récit qui se déploie sur deux fils, l’un sensiblement plus long que l’autre. Le premier fil ...

Brève revue de BD : Sixth Gun et Elric


Très vite car les volumes se succèdent à un rythme effréné, même si ce TPB 7, "Not the Bullet, But the Fall", est le dernier disponible pour l'instant.

Ca reste bon et efficace.

Les héros sont fatigués, très fatigués. Un violent assaut des troupes de la Sorcière Grise, mère du Général Hume, a mis en déroute les porteurs des Revolvers Noirs. Pour être plus précis, ceux qui ont survécu sont en déroute.
L'espoir s'éteint. La fin (La Fin, même) semble proche, alors que les Chevaliers de Salomon continuent d'intriguer et qu'on en apprend plus sur l'origine de la Sorcière et des Revolvers.

Le monde sera-t-il sauvé ? Que fera Drake, le héros éternel du récit, au moment crucial ? On ne le saura, peut-être, qu'avec le prochain TPB. Affaire à suivre.


Enfin le tome 2 de l'adaptation BD d'Elric chez Glénat.

Passé le cliffhanger du 1, Elric, fou de douleur et de rage, part à la recherche de Cymoril que son rival Yyrkoon a enlevée. Amour, honneur, nécessité, tout oblige le dernier empereur de Melniboné à laver l'affront dans le sang.

Aidé du démon Arioch, qui le soutient comme le corde soutient le pendu, et du Seigneur Elémentaire Straasha, qui « omet » de lui signaler un détail important concernant le navire légendaire qu'il lui a prêté, l’empereur albinos part avec quelques fidèles pour les Jeunes Royaumes où il réalise à quel point l’étoile de Melniboné a pâli.
Au bout de sa route, face à Yyrkoon qui l'attend dans la cité pétrifiée de Dhoz-Kam, il est forcé à transiger avec Arioch pour sauver la vie de son amante. Il y gagne surtout Stormbringer, l'épée noire buveuse d'âme qui sera sa force autant que sa malédiction, et y perd son trône.

C'est toujours excellent. Dur, violent, ample, énorme, baroque, d'un raffinement barbare ; définitivement melnibonéen.
Moorcock dit de cette adaptation qu'elle est la meilleure ; Alan Moore, en préface, ne dit pas autre chose. C'est clairement le cas.
Blondel, Poli, Recht, auxquels se sont ajoutés Cano et Telo, sont sûrement les premiers à avoir capturé l'essence du cycle d'Elric - violence, perversion, transgression, barbarie, distinction - pour la mettre en scène dans leur propre création. Impressionnant.

The sixth gun, t7, Bunn, Hurtt, Crabtree
Elric t2, Stormbringer, Blondel, Cano, Poli, Recht, Telo

Commentaires

Escrocgriffe a dit…
J’ai toujours un peu de mal avec la adaptations bd de romans, l’impression de perdre en nuances. Mais si c’est exceptionnel, je me laisserais peut-être tenter !
Gromovar a dit…
Ca vaut vraiment la peine.