Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

They won't stay dead


Adaptation par Istin et Bonetti de La nuit des morts-vivants, le film, tourné en 1968 par George Romero, qui a popularisé l’idée d’invasion zombie. Tourné avec trois francs six sous, le film devint un énorme succès mondial et permit à Romero de graver son nom dans l'Histoire du cinéma d’horreur.
 Tourné en noir et blanc, politiquement signifiant, La nuit des morts vivants aura de nombreuses suites, sans compter des remakes.

Istin transpose cette histoire devenue classique à l’époque moderne et commence par ce tome 1 intitulé "Les fautes du père". Je ressens toujours un plaisir coupable à apprécier une œuvre connue sur un nouveau médium. C’est le cas ici, encore une fois.
Néanmoins, en dépit de dessins plutôt agréables, la lecture de cet album ne s’impose pas, me semble-t-il. Faire peur en BD est difficile, peu y parviennent (ai-je dit Bec ou l’ai-je seulement pensé très fort ?). Le médium BD est statique, silencieux, et, montrant, ne laisse pas de place à l’imagination. Il faut alors une maitrise supérieure de la narration et du cadrage pour stresser, effrayer, déstabiliser ou mettre mal à l’aise. Cette maitrise, je ne l’ai pas trouvée ici. L’histoire se déroule paisiblement, on la suit sans déplaisir, mais on referme l’album sans avoir pris un bpm. Dommage.

Et quel dommage aussi que l’album ne soit pas en noir et blanc. La concession faite à l’air du temps colorisé est infiniment regrettable, d’autant qu’ici il était facile de justifier le noir et blanc au nom du respect de l’ambiance originale.

La nuit des morts vivants t1, Les fautes du père, Istin, Bonetti

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