La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

Adolf Hitler, peintre


Que dire d’un tome 2 sur 4 quand on ne résume pas l’histoire ? De fait, pas grand chose. Pour le contexte et tout le bien que je pense de la série, on se réfèrera à ma chronique du tome 1.

Disons donc simplement que les qualités du premier tome sont encore présentes dans celui-ci.
Ajoutons qu’on en apprend plus sur le vaste complot qui semble à l’œuvre à Metropolis, sur les tensions nationalistes qui semble perdurer sous le vernis de l’utopie européiste, sur les moyens pas toujours propres qu’utilisent le gouvernement de l’Interland pour la protéger. Précisons qu’on entre dans l’intimité psychologique particulière du lieutenant Gabriel Faure, qu’on a l’occasion de s’inquiéter pour la santé mentale du commissaire Lohman, qu’on visite un Ange Bleu bien plus hitek et explicite que l’original, qu’on rencontre une gynoïde qui rend hommage au titre de la série, qu’on  découvre un programme spatial européen très avancé par rapport à ce qui s’est passé dans la réalité ; Lehman n’oublie jamais d’offrir le léger décalage, biographique en particulier, qui sert à nous rappeler que nous sommes presque dans notre Histoire mais pas exactement.

C’est donc toujours bon, toujours dessiné dans un style bien vu qui évoque le futurisme, toujours plein de petits clins d’œil (les comics aux titres francisés) plaisants. Tu dois lire, citoyen, sinon le Secret s’occupera de toi.

Metropolis, tome 2, Lehman, De Caneva, Martinos

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