Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

14/18 encore et encore : Bleu Horizon chez HPF


Juste un petit mot pour signaler un recueil de nouvelles sur le Grande Guerre, intitulé "Bleu Horizon", et publié par HPF, la micro maison d'édition de l'association Héros de Papier Froissé.

17 textes écrits par des amateurs, de qualité et d'intérêt variables comme dans tout recueil. Quelques uns de ces textes ont particulièrement retenu mon attention car ils abordent la conflagration sous un angle qui tangente la SFFF, objet premier de ce blog.

Ne pars pas, de William Blanc, est un joli petit récit épistolaire qui met en scène une étrange femme (surnaturelle ?) prête à faire l'amour pour miner la guerre.

Lawrence, de Léa Marie, met à l'honneur un guérisseur naturel. Pourra-t-il se sauver lui-même ?

Trou de mémoire, de Kenova Pride, est une histoire de fantôme délicieusement ironique.

Le carnet de Moïshé, de Nicolas Saintier, un peu prévisible car un peu longue, est néanmoins un délice d'espoir utopique, de malentendu funeste, et de bonté bien mal récompensée. Le carnet de Moïshé, c'est l'histoire d'une uchronie qui aurait pu être et qui ne sera pas. “Fais du bien à Bertrand...

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