Mariana Enriquez - Un lieu ensoleillé pour personnes sombres

Des voix magnétiques, pour la plupart féminines, nous racontent le mal qui rôde partout et les monstres qui surgissent au beau milieu de l’ordinaire. L’une semble tant bien que mal tenir à distance les esprits errant dans son quartier bordé de bidonvilles. L’autre voit son visage s’effacer inexorablement, comme celui de sa mère avant elle. Certaines, qu’on a assassinées, reviennent hanter les lieux et les personnes qui les ont torturées. D’autres, maudites, se métamorphosent en oiseaux. Les légendes urbaines côtoient le folklore local et la superstition dans ces douze nouvelles bouleversantes et brillamment composées, qui, de cauchemars en apparitions, nous surprennent par leur lyrisme nostalgique et leur beauté noire, selon un art savant qui permet à Mariana Enriquez de porter, une fois de plus, l’horreur aux plus hauts niveaux littéraires. Un lieu ensoleillé pour personnes sombres , le dernier recueil de nouvelles de Mariana Enriquez, sort en VF aux Editions du Sous-Sol dans une trad...

Love and Hate


"Le livre des derniers jours" est le premier tome d’une série de BD en trois, intitulée Promise, et cosignée Lamy et Mickaël. Promise, comme la terre du même nom, mais surtout comme une pauvre femme destinée, à son insu, à connaître une union contre nature.

Car dans la petite ville de Promise, au milieu des neiges de l’Idaho, bien loin d’une Guerre de Sécession approchant de sa fin, arrive un étrange pasteur accompagné d’un terrifiant molosse. Celui qui dit se nommer Amos Laughton profite d’un drame qu’il a provoqué pour s’insérer rapidement, par mensonge, manipulation, et meurtre, au sein de la naïve communauté de Promise. Il fait planer sur celle-ci une menace que nul ne perçoit à l’exception d’une petite fille, Rachel. Aidée d’un shaman shoshone, elle tente, avec ses minuscules moyens, de lutter contre le démon.

Mêlant western et fantastique, "Le livre des derniers jours" est d’une lecture rapide et agréable. Scénario simple mais efficace, dénué des trous logiques que s’autorisent certains auteurs dès qu’il s’agit de fantastique, inquiétant personnage du révérend noir pénétrant dans Promise aussi facilement qu’un ver dans un fruit – car qui inspire plus confiance qu’un homme de Dieu -, promesse d’atrocités futures - car le plan avoué du « révérend » est loin d’être achevé -, sensation d’isolement, il est clair pour le lecteur que personne ne pourra aider la petite ville, si faible et si loin de tout, et que seule la clairvoyance d’une enfant pourra peut-être éviter une issue insupportable. A l’issue de ce premier tome, on n’en est pas là, les plans du Mal se déroulent sans accroc, et, pour Promise comme pour la mère de Rachel, le pire est à venir.

S’inspirant d’un poème (fictif ?) d’Edgar A. Perry (plus connu sous le nom d’Edgar Allan Poe) intitulé « Le chant de l’incube », Promise rappelle aussi « La nuit du chasseur » que l’auteur cite nommément dans ses remerciements, et dont le réalisateur donne son nom au héros noir de la série.
Le dessin soutient joliment l'histoire à mi-chemin entre réalisme et allégorie, entre western et fantastique donc.

Le livre des derniers jours, Promise t1, Lamy, Mickaël

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