Cullen Bunn - Bones of our stars, Blood of our world

Scénariste de comics et romancier, ce n'est apparemment pas le même set de compétences. C'est la conclusion qu'on doit tirer de la lecture de Bones of our stars, Blood of our world , le premier roman du scénariste Cullen Bunn . Là où un comic peut se permettre d'être frénétique, ici trop de personnages se succèdent trop vite dans une histoire convenue qui ne parvient même pas à être gore alors que c'est cette direction qu'elle vise. Ajoutons-y, pour faire bonne mesure, une écriture sans éclat, une enfilade de narrations à la troisième personne qui empêche tout investissement émotionnel, et l'éternelle petite ville insulaire en décrépitude dans laquelle on s'emmerde grave. Nihil novi sub sole , ça a été déjà fait, et beaucoup mieux. Passe ton chemin, lecteur !

Si la loi m'autorisait à t'épouser, je le ferais


Tome 5 de l’adaptation comics du "Do androïds dream of electric sheep ?" Parker continue ici de reprendre le roman culte de PK Dick, mot pour mot, littéralement.

Alors que Deckard a acheté une chèvre, pour lui autant que pour sa dépressive femme, il s’interroge de plus en plus sur sa volonté de continuer son métier de Blade Runner. L’empathie de plus en plus forte qu’il ressent pour les Réplicants et la vive antipathie qu’a fait naitre chez lui la personnalité de l’impitoyable chasseur Resch n’y sont pas pour rien. Mais comment fuir quand l'entretien d'un animal coute si cher ? Car pour sa femme, engloutie dans le mercérisme, il vérifie une fois de plus qu’il n'en tirera jamais rien sur le plan relationnel, et qu'il n'est guère mieux que seul.

Avant d’aller remplir sa « dernière mission », abattre les trois derniers Nexus 6 réfugiés sur Terre, il appelle Rachel Rosen, la supplie de le rejoindre, et passe une longue nuit avec elle. Whisky, longue discussion, sexe, Rachel, tellement plus vivante que sa femme, l’éclaire un peu plus sur l’état d’androïde et, progressivement, l’amène à un point de bascule.
Jusqu’à un twist final saisissant.

Plus qu’un volume et tout sera dit. Une bien belle adaptation (même sous contrainte) pour un texte d’une grande richesse.

Do androïds dream of electric sheep, t5, Parker, Blond

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