Seule sur Terre - Charles Yu

Seule sur Terre est un petit recueil de Charles Yu. Sympathique, plutôt malin, il est d'une lecture agréable et rapide. Un petit bonbon entre deux lectures plus conséquentes. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 119, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : Jane est la dernière personne sur Terre et elle y tient le seul commerce restant : un magasin de souvenirs. Elle n'est pas née sur cette planète, mais ses ancêtres y habitaient avant que l'IA chargée de la géo-ingénierie ne tombe en panne ; avant que les océans ne soient trop chauds pour entretenir le réseau alimentaire mondial ; avant que les humains n'entreprennent la colonisation d'autres planètes... Elle rejoindra la fac de Jupiter en automne 3020 et les jours qu'il lui reste à vendre des babioles aux touristes des banlieues d'Europa so...

Pire que les zombies


Voici que sort le tome 17 de Walking Dead. Voilà que je me rue dessus.

Après l’accalmie et l’espoir entrevus dans le tome 16, l’intensité dramatique remonte à son maximum dans ce nouvel opus intitulé explicitement "Something to fear".

Commençons par les mots de circonstance pour toute chronique sur un tome de Walking Dead. Cette série m’impressionne toujours autant par la qualité de son scénario, ses rebondissements, la crédibilité de ses personnages et de l’évolution de leurs relations. A fortiori au vu du rythme rapide auquel écrit Kirkman. Le dessin est moins convaincant, mais ce n’est pas grave.

Kirkman parvient, une fois encore, à relancer l’intérêt d’une série qui, décidément, ne déçoit jamais le lecteur en quête d’émotions fortes et de problèmes de survie insolubles ou presque.
Je ne dis ici que très peu, pour ne pas spoiler, dans la mesure où la VF sort dans un gros mois. Je ne pose qu’une question : Rick, le leader historique du (plus si) petit groupe de survivants, a-t-il cette fois avalé plus qu’il ne pouvait digérer ? On peut le penser au vu du déroulement de cet épisode qui s’imposera sans doute comme l’un des moments forts de la série.

L’accalmie et l’oubli des dures réalités se paient au prix fort, et aucune clôture n’est assez haute pour garder tout mal à distance ; Rick l'a peut-être oublié trop vite.
Comme George RR Martin, Kirkman a suffisamment de personnages "principaux" pour se permettre d’en sacrifier un de temps en temps, rappelant ainsi au lecteur blasé que le monde qu’il décrit est un enfer dans laquelle la survie est toujours temporaire. Projetant son histoire, avec la force d’un coup de pied, en plein dans la face d’un spectateur qui se croyait tranquille, installé qu’il était, ce naïf, dans la sécurité illusoire de son salon, Kirkman lui rappelle qu’on peut sursauter, s’inquiéter, s’affliger, être sidéré en lisant un comics, et que la nature forcément statique d'une oeuvre dessinée ne nuit pas à l'intensité des émotions inspirées quand sujet et réalisation sont unis dans une dureté presque insupportable.
Stresser avec des dessins, peu de gens savent le faire. Kirkman en est assurément.

Walking Dead t17, Something to fear, Kirkman, Adlard

Commentaires

Efelle a dit…
Tome 17... C'est toujours bien à ce stade, il a toujours le feu sacré ?
Gromovar a dit…
Toujours aussi alive and kicking. Il sait remettre le couvert.
Guillmot a dit…
Depuis que j'ai redécouvert Romero et ses remakes, I need good zombie fictions :P :P :P
Lorhkan a dit…
Tu me fais penser qu'il faut que je m'y remette, je suis resté bloqué au tome 13 depuis sa sortie, ça fait donc un bail...
Si c'est toujours aussi bon, Walking Dead est clairement un comics qui risque de passer à la postérité !
Gromovar a dit…
Guillaume il faut que tu t'y mettes (mais il est capital de lire dans l'ordre).

Lorhkan il faut que tu t'y remettes.
Guillmot a dit…
Gromovar : non les Walking Dead je les ai tous lus en français, je les suis depuis quasiment le début de la VF. C'est le fait que ça continue toujours aussi bon au tome 17 qui est cool.
Gromovar a dit…
Ah ok. My mistake.