La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Je est un autre


Tome 3 de l'adaptation BD du "Do androids dream of electric sheep" de Philip K. Dick. Après un tome 2 mettant Deckard en action, le 3 est celui des doutes et des questions.
Au coeur du développement du roman, le lecteur se retrouve en territoire dickien connu, assez loin du film de Ridley Scott. Faux semblants, questions d'identité, doutes sur la sienne propre, la barrière entre humains et androides se fait floue. Dans un monde où les souvenirs peuvent être implantés, il est difficile d'être convaincu de sa propre humanité, surtout quand il est patent que certains androides ignorent leur condition. Qu'en sera-t-il de Deckard ?
Sur le texte, toujours rien à dire, c'est celui de K. Dick intégralement.
Trait et couleur restent de bonne qualité mais, l'action se passant presque intégralement en intérieur, il se banalise en perdant de son particularisme post-apo dickien.
L'adaptation est toujours passionnante à lire, grace à son matériau de base, à savoir un texte décrivant un monde riche et détaillé, dans lequel se passe une histoire prenante, prétexte à de nombreux questionnements sur humanité et identité. Comme toujours, K. Dick impressionne.
Do androids dream of electric sheep ? tome 3, d'après Philip K. Dick, adapté par Tony Parker

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