Rich Larson - The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches

Quelques mots sur The Sky Didn’t Load Today and Other Glitches , le tout récent recueil de micro-nouvelles de Rich ‘ Fabrique des lendemains ’ Larson . 30 textes, chacun lisible en une à six minutes, grand maximum  (une ou deux déjà traduites en français dans le recueil susnommé) . Du court, du court, du court, du bon, du bon, du bon. De la SF, du post-apo (voire très post-apo) , du cyber, du body-horror/weird, du genemod. Je ne peux pas raconter, même un peu car, les nouvelles étant courtes et parfois à chute, ça spoilerait trop. Qu’on sache juste que c’est globalement très bon, que lorsque ça l’est moins c’est court, et que, même si le background n’est pas toujours cyber, ça forme, par la noirceur et l’inventivité technologique de l’ensemble, ce qui se rapproche le plus aujourd’hui d’un très bon recueil cyberpunk/SF. Pour donner un peu envie (si ce qui précède ne te suffit pas, ingrat de lecteur) , je liste ci-dessous, en vrac, quelques-uns des tropes que tu croiseras dans les pages

Mélanie Fazi on tour


Mélanie Fazi est une jeune écrivaine et traductrice française. Romans, recueils de nouvelles, guide de cité onirique, traductions, elle touche à tout. Et avec quel talent ; elle collectionne les prix littéraires, comme d'autres les perles. Elle intervient aussi régulièrement au fanzine musical Le Cargo.
Régulièrement présente sur ce blog par l'intermédiaire de ses oeuvres (par exemple pour Serpentine, Notre Dame aux Ecailles, Angle Mort 3, Kadath, et sans doute d'autres occurrences plus discrètes dans des ouvrages collectifs), elle y vient enfin en chair et en os, et je l'en remercie vivement.

Avant-propos : Je trouve cette interview difficile à faire. Mélanie Fazi écrit si souvent à la première personne, ses personnages sont si souvent de jeunes femmes, qu’il est inévitable de lier l’auteur et ses créations. L’exercice est donc d’en savoir le plus possible sur l’œuvre et son inspiration sans forcer l’intimité de la femme. Croisons les doigts.



1) D’abord, bravo pour le prix spécial des Imaginales attribué à Kadath. Un mot sur le sujet ?

Je suis ravie de l’accueil réservé à Kadath. Et puis je trouve assez approprié de donner un prix spécial à un livre qui a été une expérience assez spéciale aussi. Jusqu’à ce que je tienne le livre entre mes mains, j’ai eu du mal à me rendre compte de ce que serait le résultat. On était cinq à posséder chacun une pièce du puzzle sans nécessairement avoir une vision précise de l’ensemble, et ça a été une belle surprise. Je suis vraiment heureuse et fière d’avoir participé au projet.

2) Commençons légèrement. Je croyais être le seul à dire que Venise est putride. Tu as eu une mauvaise expérience avec la ville ?

Pas du tout, enfin je ne crois pas. Le problème, c’est que je ne m’en souviens quasiment pas… J’ai visité la ville vers huit ou neuf ans avec ma famille et mes souvenirs sont très flous. Mais j’avais écrit « La Cité travestie » pour un appel à texte des éditions de l’Oxymore sur le thème « Venise noire », et les consignes étaient claires : il fallait du noir et du glauque. Je me suis bien amusée à en rajouter sur le thème. Mais je décris une Venise imaginaire qui n’a rien à voir avec mes souvenirs de la ville.

3) « Matilda » est peut-être la plus belle nouvelle que j’ai lue sur la musique rock. Tu peux nous parler de ton rapport à la musique ?

Il change un peu avec le temps, j’ai des phases avec et des phases sans, mais j’ai longtemps eu un rapport quasi boulimique à la musique. Je suis moins avide qu’avant de tout connaître et de tout écouter, mais ça reste quelque chose de viscéral pour moi. Au point qu’il y a des albums ou des chansons que j’évite d’écouter parce qu’ils me remuent trop. Je peux fonctionner de manière assez obsessionnelle quand je découvre un album ou un artiste qui me parle vraiment. Depuis quelques années, j’ai un rapport un peu plus détendu à tout ça, et j’ai notamment moins tendance à considérer certains artistes comme des icônes, mais j’adore continuer à suivre de près le parcours de certains que j’admire de longue date, comme PJ Harvey qui ne cesse jamais de me stupéfier.

4) « Rêves de cendre », magnifique texte sur le mal-être. Tu as connu ce mal-être, adolescente ?

Comme beaucoup de gens, je crois, même si je n’en ai vraiment pris la mesure qu’avec le recul. Tant qu’on est plongé dedans, on se construit des défenses pour ne pas se laisser écraser par tout ça. J’étais une ado solitaire qui n’avait pas beaucoup d’amis et ne savait pas trop ce qu’elle voulait faire de sa vie. La lecture, la musique ou le cinéma étaient des refuges à cette époque. Devenir adulte, m’installer à Paris et découvrir que je pouvais me construire une vie qui me plaisait a été une sacrée délivrance. Cela dit, je tiens à préciser que même si « Rêves de cendre » contient pas mal d’éléments personnels, je n’ai jamais été jusqu’à me mutiler comme le fait Bérénice dans la nouvelle.

5) Une ligne de métro, une aire d’autoroute, des jardins secrets. Le merveilleux réside-t-il dans les interstices ?

Je ne sais pas pourquoi les lieux de transit sont aussi fascinants. Peut-être parce qu’on ne s’y arrête jamais vraiment, et qu’on peut imaginer qu’il s’y passe beaucoup de choses qui nous échappent ? Ou parce qu’ils n’ont pas d’histoire réelle pour nous et qu’on peut y projeter tout ce qu’on veut ? Je me rends compte par exemple que j’ai une fascination pour les chambres d’hôtel, et envie d’y situer un texte, mais ce décor ne me fascinait pas du tout lors des trois années où j’ai travaillé en hôtellerie : c’était le décor de mon quotidien, lié à une routine pas franchement passionnante. C’est redevenu un décor intéressant pour moi quand j’ai tourné cette page-là en changeant de métier.

6) « En forme de dragon » donne une image très sonore de la création artistique. Qu’y a-t-il de toi dans le personnage du père qui crée en retranscrivant la musique qu’il écoute ?

Je lui ai donné un rapport à la musique qui est très semblable au mien. Cette manière de s’imprégner de l’atmosphère d’une chanson pour créer quelque chose à son tour, c’est un peu mon propre processus d’écriture. Beaucoup de mes textes sont associés à une chanson, à des paroles, une atmosphère musicale… Mais on m’a aussi fait remarquer que ce personnage incarnait ma propre peur de ne plus être capable d’écrire, quelque chose dont je n’ai jamais réussi à me débarrasser.

7) Impossible de lire « Noces d’écume » sans penser à Innsmouth. Est-ce une inspiration consciente ? Qu’y a-t-il entre toi et Lovecraft ?

Je trouve ça assez drôle avec le recul, mais le texte est effectivement parti de l’envie de « faire du Lovecraft », et c’est devenir finalement du fantastique intimiste qui n’a pas grand-chose à voir… Stéphane Marsan, qui a édité le recueil chez Bragelonne, m’avait décrit ce texte comme « un mélange de Lovecraft et de Bergman ». Au-delà de la blague, je crois que c’est plutôt bien vu. J’ai découvert Lovecraft à l’adolescence et j’ai dévoré tout ce qui me tombait sous la main en l’espace de quelques mois. « Le cauchemar d’Innsmouth » était une de mes nouvelles préférées, je crois qu’on y pense forcément dès qu’on écrit un texte de fantastique marin. Il reste un auteur qui m’a énormément marquée. J’ai relu quelques nouvelles l’an dernier pendant la préparation de Kadath, je m’attendais à ne plus être capable d’entrer dedans, tellement j’ai lu et vu de parodies lovecraftiennes, mais j’ai été soufflée. « L’Abomination de Dunwich » notamment reste un très grand texte qui ne perd rien de son impact.

8) Restons sur Lovecraft. Peux-tu nous expliquer comment tu es entrée dans le projet Kadath, et d’où t’est venue l’inspiration pour le personnage de Dame Aliénor ?

J’ai été la dernière à rejoindre le projet. Je connaissais Raphaël Granier de Cassagnac depuis quelques années, et il m’a recontactée pour me proposer d’y participer. Il fallait quatre auteurs différents pour incarner chacun un personnage/narrateur, et le quatrième devait être « une religieuse du XIIème siècle ». On m’a laissée libre de proposer autre chose si je le souhaitais, mais j’ai eu envie de jouer le jeu. Le premier élément que j’ai suggéré, c’était qu’elle soit enceinte d’un dieu – lequel, pourquoi, je n’en savais rien, mais je sentais que c’était une piste intéressante. Ça me renvoyait aussi forcément à Lovecraft et à « L’Abomination de Dunwich ». Je savais que mon rôle consisterait essentiellement à parler des dieux de Kadath. À partir de là, on a élaboré des bases communes, rebondi sur les idées des uns et des autres, écrit chacun de son côté, harmonisé le tout… Et on a été soufflés en découvrant la maquette et les illustrations, puis l’objet fini.

Pour écrire l’Évangile selon Aliénor, je me suis aussi un peu replongée dans la Bible. On avait parlé de la rédiger dans une imitation de style biblique, je ne m’y suis pas forcément tenue mais ça a guidé en partie la voix d’Aliénor. Un autre élément intéressant, c’était de savoir que l’Innommé, le personnage de Raphaël, la décrirait comme étant folle. C’était amusant de garder ça en tête tout en adoptant le point de vue d’Aliénor persuadée de la véracité de ce qu’elle raconte.

9) « Fantômes d’épingles » place une jeune femme face au deuil et à la mort. Comment juges-tu le rapport qu’entretient notre société avec ces réalités ?

Je n’ai pas énormément de recul là-dessus, mais ce qui me frappe en y réfléchissant, c’est le besoin de rituels autour de la mort, qui persiste dans une société qui se veut plutôt rationaliste. Mais je comprends parfaitement la nécessité de ces rituels, pour en avoir ressenti le besoin face à la mort. C’est peut-être le seul moyen de réussir à faire son deuil. Moi qui ne suis pas religieuse, je me suis rendu compte que c’était le genre de situation qui me le faisait presque regretter : face au désarroi que peut provoquer la disparition des gens, ou la perspective de leur disparition, il y a un vrai réconfort à croire à un au-delà ou à la possibilité d’agir à travers la prière. Ça aide à se sentir moins impuissant, même si c’est une illusion. On a beau porter sur le monde un regard plutôt rationnel, c’est difficile de le rester face à quelque chose d’aussi terrifiant que la mort.

10) Les textes de « Notre Dame aux Ecailles » sont beaucoup plus sensuels que ceux de « Serpentine ». Est-ce l’assurance de la maturité ?

Les textes les plus sensuels du recueil ont chaque fois été écrits dans le cadre d’une commande dont les consignes m’ont poussée dans ce sens. Je n’y serais peut-être pas allée aussi spontanément dans un autre contexte. Pour moi, la sexualité est un des sujets les plus difficiles et les plus délicats sur lesquels écrire. Très clairement, je n’aurais jamais pu écrire « Langage de la peau » ou « La danse au bord du fleuve » il y a dix ou quinze ans. Question d’évolution et d’expérience personnelles, bien sûr, mais aussi de progression dans l’écriture. C’est le genre de thème qui supporte très mal la maladresse et l’approximation.

11) Il y a quelque chose d’élémentaire ou de primordial dans tes personnages. Ils marchent pieds nus, se baignent nus, ressentent les éléments, existent en communion avec la Nature. La petite Mélanie Fazi était-elle une sauvageonne qui courait pieds nus dans la nature ? Lui est-il pénible de vivre à Paris ?

Je n’ai vécu à Paris qu’adulte ; avant mes vingt ans, j’habitais à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Et j’ai toujours été une citadine qui rêvait plutôt de l’activité des grandes villes que de la proximité de la nature. Quand j’étais petite, ça me contrariait qu’on m’oblige à sortir jouer au jardin alors que j’aurais pu rester tranquillement dessiner dans ma chambre… C’est une fois adulte que j’ai découvert, même si j’adore vivre à Paris, que j’ai besoin d’un peu de nature de temps en temps pour me ressourcer. Même à Paris, j’aime aller lire assise dans l’herbe au parc quand il fait beau, ou me balader au bord de la Seine, ça me fait l’effet d’une respiration. J’ai grandi près de la mer mais je n’ai commencé à apprécier la plage qu’à l’approche de la trentaine, par exemple. Ce rapport qu’ont mes personnages à la nature, c’est en partie quelque chose que je ressens, et en partie une sorte de vague désir d’avoir ce fonctionnement-là. Dans « La danse au bord du fleuve », je me sens plus proche du personnage d’Anne, pas vraiment à l’aise avec tout ça, que de celui d’Alma qui embrasse pleinement la nature.

12) Les personnages de « Notre Dame aux Ecailles » sont souvent à la croisée de beaucoup de chemins, dans l’incertitude, là où ceux de « Serpentine » regorgeaient d’énergie. J’ai pensé au Génération X de Coupland ou au High Fidelity de Hornby. Est-ce cela devenir adulte ? Perdre ses certitudes et ne plus savoir ?

Je n’ai pas encore assez de recul pour formuler d’opinion définitive sur le sujet. À l’heure actuelle, j’ai 34 ans et je suis passée par différentes phases. Vers 23/24 ans, l’époque de mes premières publications, j’ai eu soudain l’impression de découvrir que tout ce que je pouvais désirer m’était accessible à condition de m’en donner la peine. Des textes comme « Serpentine » ou « Matilda » ont été écrits dans ce contexte. Ça été une des périodes les plus grisantes de mon existence. Et puis on réalise les désirs en question et on s’aperçoit que ça ne nous rend pas aussi heureux qu’on ne le croyait. J’ai traversé une grosse phase de désenchantement, avec l’impression de ne plus avoir de but dans l’existence, et ça se ressent peut-être dans les textes écrits à cette époque. Depuis quelques années, je vois les choses sous un angle encore différent. Je découvre qu’apprendre à laisser les choses venir d’elles-mêmes, et à profiter simplement de ce qu’offre le quotidien, est une manière de vivre aussi valable que le fait de courir tout le temps après quelque chose. Ça semble peut-être moins « glamour » que la frénésie adolescente, mais je trouve que c’est une démarche moins banale qu’il n’y paraît. Mon impression actuelle, c’est qu’on passe par des phases assez imprévisibles, d’autant que la vie nous conduit sur des chemins surprenants, et que certaines périodes de crise et de doute sont nécessaires pour avancer. « Être adulte », ce n’est pas une expérience d’un seul bloc, c’est quelque chose qui évolue constamment. Ça passe par la perte de quelques certitudes, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose en soi.

13) Peu d’amours heureux dans tes textes. Les histoires d’amour finissent-elles mal en général ?

Pas forcément, bien sûr, mais les histoires qui se terminent bien sont peut-être moins riches en termes de fiction. Surtout quand on écrit du fantastique, qui joue beaucoup sur les angoisses et les failles des personnages, les désirs contrariés… Mais il me semble qu’un texte comme « Langage de la peau » se termine sur une note positive, même si c’est une fin ouverte.

14) J’ai eu l’impression que tu faisais souvent un éloge de la lenteur contre la frénésie du monde. Parviens-tu à te ménager des plages de lenteur ? Que fais-tu quand tu ne fais rien ?

C’est effectivement mon état d’esprit actuel. J’ai l’impression d’évoluer dans un contexte qui nous pousse à courir en permanence, et où il est difficile d’aller à contre-courant. Je le vois aussi dans mon entourage, et je sais ne pas être la seule à le ressentir. À titre plus personnel, après avoir passé pas mal d’années à courir, j’ai traversé deux grosses phases de surmenage dont la dernière m’a fait beaucoup réfléchir. Je n’ai plus ni l’envie ni l’énergie de fonctionner dans cette frénésie permanente et je cherche des moyens de l’éviter. J’ai la chance de travailler à domicile et d’habiter un quartier tranquille, ce qui aide beaucoup. Notamment, ça me permet d’éviter le stress des allers-retours en métro pour aller travailler. J’ai effectivement du mal à ménager des « plages de lenteur », mais ça tient en partie au fait de travailler comme indépendante et d’habiter dans mon bureau, en quelque sorte : il n’y a jamais vraiment de coupure entre le travail et les loisirs. Quand j’arrive à ménager de moments de calme, j’aime par exemple prendre le temps de faire la cuisine en écoutant de la musique, ou bien aller lire au soleil, dans un parc ou à une terrasse de café. Ou simplement rêvasser en regardant le paysage quand je prends le train. Ou encore me promener sans but dans Paris, ce que je fais beaucoup trop rarement.

15) Beaucoup de maisons de famille dans tes textes. Y a-t-il une maison Fazi, et si oui, que représente-t-elle pour toi ?

La plupart des maisons et appartements de mes souvenirs d’enfance ont été vendus. Même la maison où habitent mes parents à l’heure actuelle n’est pas celle où j’ai grandi. Cela dit, il y a une part autobiographique assez importante dans la nouvelle « Le Faiseur de pluie ». La maison que j’y décris est un mélange de plusieurs endroits que j’ai connus en Italie, où j’ai passé presque toutes les vacances de mon enfance. De manière plus symbolique, je crois qu’elle représente un appartement où vivaient mes grands-parents paternels, toujours en Italie, et qui a été vendu après leur mort, quand je devais avoir dix ou onze ans.

16) Pour finir, tes lecteurs louent assez unanimement ton style, et c’est pleinement justifié. As-tu puisé des inspirations formelles parmi les auteurs que tu as lus ou traduits ? Quelle lectrice es-tu ?

Si je reconnais des inspirations, elles sont plutôt au niveau des thèmes ou des décors que du style. Des auteurs comme Stephen King, Lisa Tuttle, peut-être aussi Lovecraft, Carson McCullers pour certains textes, et beaucoup d’autres… Le style, c’est peut-être la partie que je contrôle moins. Même quand j’essaie d’écrire « à la Lovecraft » par exemple, ça finit par ressembler à mon style habituel. Ça a ses avantages et ses inconvénients (le risque de se répéter notamment). Je suis en admiration béate devant le style de Stephen King ou de Nancy Huston, je me dis que j’adorerais savoir écrire comme eux, mais c’est assez vain finalement. Il me semble quand même que le travail sur le rythme et la concision que j’ai effectué en traduisant Lignes de vie de Graham Joyce a eu une influence directe sur la nouvelle que j’ai écrite ensuite, « Langage de la peau », mais c’est le seul exemple flagrant pour moi.

Quant à savoir quelle lectrice je suis… Moins boulimique qu’avant, et je le regrette. J’ai de plus en plus de mal à m’immerger dans un livre, et je n’arrive plus à insister si la rencontre ne se fait pas immédiatement. À l’heure actuelle, j’ai un peu de mal à lire de la SF ou de la fantasy, je n’arrive pas à fournir l’effort nécessaire pour visualiser d’autres mondes et d’autres sociétés. Mais je garde un gros faible pour le fantastique, dont la démarche est différente. En ce moment, je suis dans une phase « littérature anglaise », je viens de découvrir Daphne du Maurier et Virginia Woolf et de tomber en admiration devant les poèmes de T.S. Eliot. Depuis que je travaille dans l’édition, mes coups de foudre littéraires sont plus rares mais ça reste un vrai bonheur quand ça se produit.

Je remercie encore une fois Mélanie Fazi pour la gentillesse de sa participation.

Commentaires

Efelle a dit…
Petite correction, tu peux supprimer mon message précédent.

Gromovar, une carrière d'interviewer t'attend !
Bon et bien reste plus qu'à lire rapidement Notre Dames aux Ecailles.
Martlet a dit…
Très intéressant, comme toujours. C'est vrai que tes interviews sont toujours plaisantes à lire.
Anonyme a dit…
"Ecrivaine".
La classe !

Ronaldo y Cabron
Guillaume44 a dit…
Très bon interview ! Bravo.
Tigger Lilly a dit…
Excellente interview !
Unknown a dit…
Tu te reconvertis quand ? c'est intelligent et bien amené.
Bravo!

PS : Depuis le temps que vous me parlez de Mélanie Fazi, il faut absolument que j'ouvre un de ses livres :)
El Jc a dit…
Merci beaucoup ! C'est toujours un plaisir d'avoir des nouvelles de Mélanie. Kadath sommeille dans la PAL... le dormeur doit se réveiller ;o)
Lhisbei a dit…
Tu n'as que d'excellentes questions Gromovar :)
Et merci à Mélanie d'avoir joué le jeu à fond !
FG a dit…
Bon, j'ose : quelle nietzschéenne cette Mélanie !

Excellente interview, comme d'habitude.