Les Bonbons d'Halloween - Michael McDowell

Fidèle à sa politique de vulgarisation de l'œuvre de Michael 'Blackwater' McDowell, Monsieur Toussaint Louverture propose encore une nouvelle gratuite à télécharger jusqu'au 6 mai 2024. Alors, presse-toi lecteur ! Les Bonbons d'Halloween est un texte basé sur le scénario de l'épisode 28 de la série Tales from the Darkside , diffusé pour la première fois en 1985. On y lit un récit qui a le caractère self-contained de ces petits épisodes fantastiques qu'on aime regarder à la télévision, un récit qui se conclut sur une chute assez imprévue pour être excitante. Les Bonbons d'Halloween , c'est l'histoire d'un très désagréable Scrooge américain qui n'aime rien ni personne et prend un malin plaisir à ne pas satisfaire les enfants d'Halloween qui viennent frapper à sa porte pour obtenir des bonbons. Mais tout à son atrabile, Killup, le sale bonhomme au centre du récit, a oublié que les enfants d'Halloween n'expriment pas une simpl

Quand on sulfate la vigne, on flingue des coccinelles


Après une longue attente, le second volume de la belle série "Mattéo", de Jean-Pierre Gibrat, est sorti. Il est largement à la hauteur du premier, chroniqué ici. Après la Grande Guerre et la fuite en Espagne de Mattéo, le jeune anarchiste espagnol, toujours amoureux de la belle Juliette qui l'a trahi pour un bourgeois, s'embarque, plein d'espoir, pour Pétrograd afin de participer à la Révolution russe. Il y rencontre la belle Léa (décidément !) et beaucoup de désillusions.
Dans une ville en ébullition, où se côtoient tous les révolutionnaires de la planète, le bel idéalisme des anarchistes se fracasse sur le cynisme bolchévik. La brutalité des léninistes vient progressivement à bout de toutes les autres factions, avant de commencer à se retourner contre elle-même dans ce qui préfigure ce que sera la terreur soviétique, ce totalitarisme dans lequel chacun, même le moins suspect, est potentiellement coupable. La fin justifie les moyens, les pertes collatérales sont acceptables, et, comme le dit, parait-il, Arnaud Amaury, au siège de Béziers : "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens". Les intellectuels pensent la Révolution, et les pauvres diables qui la font boivent pour se donner du courage, luttent souvent les uns contre les autres, et crèvent au nom d'alliances qui se font et se défont sans cesse, quand ils n'arrêtent pas de plus pauvres diables encore.
Les graphismes de Gibrat sont toujours superbes. J'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais dans la chronique précédente.
Comme précédemment, j'attends avec impatience le volume suivant pour un autre lieu et une autre guerre.
NB : Si on veut voir comme les bolchéviks étaient des gens sympathiques, on peut aussi lire Octobre Noir, même si la qualité n'est pas vraiment au rendez-vous de cet album. Grumf !
Mattéo, t.2, Jean-Pierre Gibrat

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