Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

I want you for Super Army


"Le projet Marvels" est un bien beau comic qui fait (re) vivre aux lecteurs de moins de 70 ans l'âge d'or des Timely Comics, le nom originel des Marvel Comics. A cette époque, l'important était de gagner la guerre contre le nazisme. Les capés allaient s'y atteler.
Ed Brubaker rappelle ici la naissance de Captain America, son association avec Bucky Barnes, ainsi que les premiers exploits de la première Torche Humaine et de Namor le prince atlante. Son scénario est particulièrement ciselé. Il entremêle les différentes histoires en les plaçant sous le regard voix off d'un des héros oubliés de l'époque, l'Ange masqué, et fait de cette épopée une enquête réellement passionnante, dans une ambiance noir réussie. Détectives, espions, nazis, savants exfiltrés, la guerre se déroule aussi dans le coulisses, entre scientifiques qui tentent de créer le soldat ultime. Face à Captain America, Crâne Rouge est sadique à souhait, et vit dans un chateau digne de Castle Wolfenstein ; Namor comprend progressivement que tous les humains ne sont pas ses ennemis ; la première Torche Humaine, tragique Pinocchio, veut devenir humain et se réjouit parfois de ne pas l'être.
Les graphismes de Steve Epting sont parfaitement adaptés à l'ambiance que Brubaker donne au récit. Le trait est précis et réaliste, et la colorisation parfois très contrastées donne du dynamisme aux images.
Au final un bien bel ouvrage, long et captivant, qu'on peut apprécier même si on n'est pas un nostalgique de l'époque Timely, tant c'est à un film d'espionnage guerrier que Brubaker nous convie.
Le projet Marvels, Brubaker, Epting

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