Le Test de Rungholt - Laurent Genefort

  Le Test de Rungholt  est le dernier roman à paraitre de Laurent Genefort. Il ne m'a hélas pas convaincu. On dira que, pour moi, il n'a pas passé le test. Je ne peux en dire plus car ma chronique sera dans le Bifrost n° 122, et elle ne reviendra ici qu’un an après la sortie de la revue (c’est à dire, pfff…). Je peux au moins donner le résumé de la couv’ car celui-ci est disponible partout : L’humanité est sur le point d’entrer dans la Mosaïque, une vaste communauté extraterrestre. Pour cela, un test de cohabitation est nécessaire et c’est Rungholt, une ville européenne, qui a été sélectionnée pour une période probatoire de vingt ans, pendant laquelle elle servira d’avant-poste. Alors des milliers d’espèces différentes débarquent. Ingrid Belloc, médecin légiste, est chargée d’aider l’inspecteur en chef Mendoza à résoudre les crimes liés aux visiteurs d’outre-Terre. Chaque corps à autopsier se révèle un nouveau monde à explorer, mais aussi une énigme redoutable. Le duo...

Into each life, some rain must fall


"Lucifer's Hammer", de Larry Niven et Jerry Pournelle, est présenté comme un roman post-ap. Ce n'en est pas un.
Publié en 1977, il est typique de l'époque dans le fond comme dans la forme. Dans le fond, on y trouve des hippies en communauté, des Black Panthers, le début de l'environnementalisme (ses tenants étant présentés au mieux comme de doux cinglés), la Guerre Froide (et une seconde rencontre Apollo Soyouz, pour les plus vieux d'entre vous, ainsi qu'un inévitable tir d'ICBM), autant de considérations parasites qui semblent n'être là que pour sacrifier à l'époque et prouver au critique du New York Times qu'on peut écrire des fariboles sans cesser d'être en prise avec la réalité. Sur la forme, c'est un film catastrophe avec tout ce que ça peut signifier : 200 pages inutiles au début (la présentation des personnages qu'on est censé apprendre à aimer), un casting cookie-cutter, des intrications familiales ou sexuelles entre les personnages qui compliquent les choix cornéliens à faire (prendre ou pas dans sa voiture les 200 survivants affamés qui n'en ont pas), grumf ! Et comme dans tout film catastrophe, l'action est centrée sur ce qui suit immédiatement le désastre (quelques semaines au plus), et une tentative de retour à la "normalité" largement invraisemblable. On est dans le prosaïque court-termiste. Ca a plus un goût d'inondations au Pakistan que de fin du monde.
Pour rendre les choses un peu plus difficiles, il y a des méchants bien sûr, très méchants ; il y a aussi, pour garder l'histoire en mouvement, des rencontres et surtout des retrouvailles improbables. Et malgré 600 pages de texte (dont 400 en net), le duo d'auteurs se perd dans tellement de considérations stériles, notamment techniques, que beaucoup de personnages ou de fils narratifs sont sous exploités. Là encore l'impression est cinématographique, on dirait que des scènes ont été coupées au montage.
Quelques passages sont néanmoins agréables, mais "Lucifer's Hammer" est à lire seulement si vous avez adoré L'aventure du Poséidon. Sinon...
Lucifer's Hammer, Larry Niven et Jerry Pournelle

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