Le Geôlier - Florian Quittard

Lieu indéterminé, date indéterminée. Un de ces espaces-temps incertains qui m’évoquent immanquablement Kafka. Qu’on peut attribuer aussi à Olga Tokarczuk ou à Karin Tidbeck , pour ne citer qu’elles. Saul Geôlier est gardien de prison. Oui, Saul Geôlier est geôlier, ce qui n’est pas absurde tant il ne fait qu’un avec un emploi et une fonction qui semblent être ses seules occupations. Il vit seul dans une petite cabane non loin de la prison où il officie. Il fait chaque soir le chemin qui relie sa cabane à la prison. Il prend son tour de garde nocturne auprès de prisonniers avec lesquels il a peu de contacts et de collègues qu’il fréquente à peine, sous les ordres d’un directeur qu’il n’a jamais rencontré. Au matin, sa garde accomplie, il rentre à la cabane. Il y collectionne les yeux des prisonniers (il faut lire pour comprendre) . Tous les jours, tous les soirs, tous les matins. Sans changement, sans promotion, sans perspective. Mais ce soir, le premier du livre, est spécial. Ce soir,...

A suivre


Je n'avais pas aimé le roman "The road" et je l'avais écrit (si on peut appeler ça écrire) ici. La faute à un style desséché, surement voulu comme illustration de la désolation du monde décrit.
Au cinéma, plus de problème de style. reste le fond, beau et poignant. Une histoire d'amour entre un père et son fils dans un monde désolé. L'espoir d'une survie possible malgré les innombrables dangers. Des scènes très dures dont la dureté n'est que le reflet de celle du monde, post-apocalyptique et uniformément gris, dans lequel cheminent les deux "héros" du film. Un film à voir.
La route, John Hillcoat

Commentaires