Daredevil Redemption - Hine - Gaydos

Redemption, Alabama. Un enfant du coin est retrouvé tué et mutilé. Après une enquête expéditive le shérif et ses hommes mettent la main sur trois suspects qui font des coupables idéals. Deux garçons et une fille du coin, se disant satanistes tous les trois. Dans le contexte explosif de la mort d’un enfant dans une petite communauté l’affaire est pliée, c’est la chaise électrique qui attend les trois jeunes en dépit de leurs protestations d’innocence. Cette affaire désespérée, pourtant, c’est le brillant Matt Murdoch, plus connu sous le nom de Daredevil, qui la prend en charge en défense de l’accusé principal, sur l’insistance d’une mère sure de l’innocence de son fils. En terrain hostile, l’avocat new-yorkais mettra toute son énergie à disculper son client et à découvrir le vrai coupable. Car, dans une ville où le fanatisme religieux règne et où de sombres secrets obscurcissent la vue, seul l'aveugle qu'il est peut espérer y voir clair. Daredevil Redemption est un one-shot réé

Suite et fin


"Dark blood" poursuit et clôt l'histoire commencée dans "Bone song".

Warning : Il existe un livre, de John Meaney aussi, appelé "Black blood". Ce n'est que "Dark blood" avec son titre US. Ne pas acheter sous peine de doublonner.

Je ne réécris pas tout ce vous trouverez dans le premier post concernant le décor et l'ambiance, excellents. Je trouve par ailleurs que "Black blood" est supérieur à "Bone song" en ce qui concerne le scénario et la narration. Le roman aborde la politique de Tristopolis avec des accents qui évoquent les grands films ou romans politico-policiers des années 70 en France ou aux Etats-Unis (penser à Serpico ou autres films du genre). Les personnages principaux y sont aussi des flics qui ne savent plus auxquels de leurs collègues ils peuvent faire confiance. Les représentants de l'autorités dans la ville sont aussi ceux qui en menacent la paix. A cela s'ajoute une situation pré-ségrégationniste qui en quelques images évoque immanquablement la montée des tensions antisémites dans l'Allemagne des années 30. Il y a dans le livre ce mélange entre une intrigue principale, qui est le point focal de la vision du lecteur, et un background, visible en vision périphérique (pas tant que ça d'ailleurs), caractérisé par le développement d'un racisme violent à l'endroit de populations jusqu'alors intégrées qui évoque immanquablement le "Cabaret" de Bob Fosse, excellent film adapté de l'excellente novella "Goodbye to Berlin" de Christopher Isherwood. Sur le plan narratif, c'est un roman dont le découpage est très cinématographique. Les points de vue alternent rapidement entre les quelques personnages principaux, et l'action est dense. Si on cherche des personnages très développés, il vaut mieux passer son chemin. L'intrigue est capitale, elle est l'objet du livre, et elle utilise les personnages comme des caméras qui permettent au lecteur de l'observer. Mais c'est ce que les anglo-saxons appellent a real page-turner et parfois ça repose.
"Dark blood" est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux aspects fantastiques de Tristopolis, d'en savoir plus sur les zombies, sur les mages, et globalement sur les différents quasi-humains qui peuplent la ville, de prolonger une ballade déjà fort plaisante entamée dans le premier volume. On regrettera simplement, comme dans "Bone song", une fin un peu rapide, comme si John Meaney avait du lait sur le feu et devait vite fermer son document Word.
Dark blood, John Meaney

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