Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Suite et fin


"Dark blood" poursuit et clôt l'histoire commencée dans "Bone song".

Warning : Il existe un livre, de John Meaney aussi, appelé "Black blood". Ce n'est que "Dark blood" avec son titre US. Ne pas acheter sous peine de doublonner.

Je ne réécris pas tout ce vous trouverez dans le premier post concernant le décor et l'ambiance, excellents. Je trouve par ailleurs que "Black blood" est supérieur à "Bone song" en ce qui concerne le scénario et la narration. Le roman aborde la politique de Tristopolis avec des accents qui évoquent les grands films ou romans politico-policiers des années 70 en France ou aux Etats-Unis (penser à Serpico ou autres films du genre). Les personnages principaux y sont aussi des flics qui ne savent plus auxquels de leurs collègues ils peuvent faire confiance. Les représentants de l'autorités dans la ville sont aussi ceux qui en menacent la paix. A cela s'ajoute une situation pré-ségrégationniste qui en quelques images évoque immanquablement la montée des tensions antisémites dans l'Allemagne des années 30. Il y a dans le livre ce mélange entre une intrigue principale, qui est le point focal de la vision du lecteur, et un background, visible en vision périphérique (pas tant que ça d'ailleurs), caractérisé par le développement d'un racisme violent à l'endroit de populations jusqu'alors intégrées qui évoque immanquablement le "Cabaret" de Bob Fosse, excellent film adapté de l'excellente novella "Goodbye to Berlin" de Christopher Isherwood. Sur le plan narratif, c'est un roman dont le découpage est très cinématographique. Les points de vue alternent rapidement entre les quelques personnages principaux, et l'action est dense. Si on cherche des personnages très développés, il vaut mieux passer son chemin. L'intrigue est capitale, elle est l'objet du livre, et elle utilise les personnages comme des caméras qui permettent au lecteur de l'observer. Mais c'est ce que les anglo-saxons appellent a real page-turner et parfois ça repose.
"Dark blood" est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux aspects fantastiques de Tristopolis, d'en savoir plus sur les zombies, sur les mages, et globalement sur les différents quasi-humains qui peuplent la ville, de prolonger une ballade déjà fort plaisante entamée dans le premier volume. On regrettera simplement, comme dans "Bone song", une fin un peu rapide, comme si John Meaney avait du lait sur le feu et devait vite fermer son document Word.
Dark blood, John Meaney

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