Liberation - Tade Thompson

“Abuja, Liberation. We have started the first Nigerian orbit of the Earth,” says Udo on the radio. Futur proche. Le gouvernement nigérian décide d'envoyer une mission spatiale nationale au-delà de la ligne de Karman pour quelques orbites et, pense-t-il, beaucoup de prestige. Mais, après un début nominal, tout se met à aller de travers. Car le système politique nigérian, si moderne se veut-il, ne parvient pas à sortir de ses apories autoritaires. Hélas. Tade Thompson est un britannique d'origine nigériane, auteur entre autres de la trilogie Molly Southbourne . Il propose aujourd'hui Liberation , une très jolie nouvelle lisible sur le site de ReactorMag . On y suit les péripéties pleines d'espoir et de candeur de jeunes astronautes nigérians qui échappent plus facilement au puit de gravité qu'à la pesanteur de la politique nigériane. On s'y rappelle les désirs avortés des nations africaines de participer à la conquête spatiale, quand l'optimisme était encor...

Le cauchemar d'Eric Zemmour


Voici le comics qui donne des sueurs froides à Eric Zemmour. Un comics dans lequel "Le premier sexe" est réduit à la portion congrue (et c'est peu de le dire).
"Y the last man" est l'histoire post-apocalyptique du dernier homme (au sens de mâle) sur Terre. Tous sont morts simultanément, victimes d'un évènement inexpliquable, et la Terre n'est plus peuplée que de femmes. Yorick (le survivant pour une fois) se lance alors dans une quête interminable pour comprendre ce qui s'est passé et tenter de donner une chance de survie à l'humanité.
Entre politiciennes tentant de sauver ce qui peut l'être, groupes paramilitaires, pillardes, membres des services secrets, etc..., Yorick se débat pour sauver l'humanité, avec une idée en tache de fond, aller en Australie pour retrouver son amie.
Le graphisme est un peu plat mais le scénario est d'une immense qualité. Dur, cynique et drôle à la fois. Ironie, humour, cruauté, rebondissements, rien ne manque, même pas un matriarcat qui ressemble comme deux gouttes d'eau au vieux patriarcat réactionnaire, ou la paranoïa des militaires qui rappelle furieusement celle de l'état-major dans "Docteur Folamour". Au final nous constatons que les femmes sont vraiment des hommes comme les autres.
Brian K. Vaughan est lauréat du Will Eisner Award, un prestigieux prix récompensant les comics. Il a aussi réalisé l'excellentissime "Pride of Baghdad" dont je vous parlerai sous peu.
C'est en anglais sauf deux volumes traduits que je n'ai pas eu entre les mains.
Y : the last man, Brian K. Vaughan

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