Gotham Central t3 - Brubaker - Rucka et al.

Juste un mot pour dire que vient de sortir le tome 3 de la série Gotham Central chez Urban Nomad. Je ne reviens pas sur les caractéristiques et qualités de la série. On les trouvera dans  ma chronique des deux premiers volumes . Elles sont  toujours aussi présentes dans ce troisième et avant-dernier tome. Je viens juste t’allécher, lecteur, avec le sommaire de cet opus. On commence avec Corrigan , une histoire assez courte dans laquelle l’inspectrice Montoya se salit les mains pour impliquer un agent ripou de l’identité judiciaire qui a mis en difficulté son équipier, Crispus Allen, en soustrayant une preuve capitale après une fusillade. Côté famille en revanche, depuis son outing, rien ne s’est arrangé. Quand on a des parents latinos très religieux, ça ne passe pas. Suit Extinction des feux , dans lequel la police de Gotham, représentée ici par le commissaire Akins, rompt définitivement et de manière très visuelle le lien ténu qui la liait à Batman. Une décision qui ne fait ...

Le cauchemar d'Eric Zemmour


Voici le comics qui donne des sueurs froides à Eric Zemmour. Un comics dans lequel "Le premier sexe" est réduit à la portion congrue (et c'est peu de le dire).
"Y the last man" est l'histoire post-apocalyptique du dernier homme (au sens de mâle) sur Terre. Tous sont morts simultanément, victimes d'un évènement inexpliquable, et la Terre n'est plus peuplée que de femmes. Yorick (le survivant pour une fois) se lance alors dans une quête interminable pour comprendre ce qui s'est passé et tenter de donner une chance de survie à l'humanité.
Entre politiciennes tentant de sauver ce qui peut l'être, groupes paramilitaires, pillardes, membres des services secrets, etc..., Yorick se débat pour sauver l'humanité, avec une idée en tache de fond, aller en Australie pour retrouver son amie.
Le graphisme est un peu plat mais le scénario est d'une immense qualité. Dur, cynique et drôle à la fois. Ironie, humour, cruauté, rebondissements, rien ne manque, même pas un matriarcat qui ressemble comme deux gouttes d'eau au vieux patriarcat réactionnaire, ou la paranoïa des militaires qui rappelle furieusement celle de l'état-major dans "Docteur Folamour". Au final nous constatons que les femmes sont vraiment des hommes comme les autres.
Brian K. Vaughan est lauréat du Will Eisner Award, un prestigieux prix récompensant les comics. Il a aussi réalisé l'excellentissime "Pride of Baghdad" dont je vous parlerai sous peu.
C'est en anglais sauf deux volumes traduits que je n'ai pas eu entre les mains.
Y : the last man, Brian K. Vaughan

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