Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Thomas Day at the end of time




Un recueil de nouvelles de Thomas Day qui fait immanquablement penser à Moorcock. 6 nouvelles, dont 3 excellentes. Je vais parler seulement des 3 excellentes parce que je suis feignant.
"Une forêt de cendres" est sans doute la plus caractéristique du style en général associé à Thomas Day. Violente, noire, cynique, elle se situe dans un monde qui est en passe d'être détruit par le Chaos et se donne pour héros un noble sanguinaire et fou. On peut penser à l'univers d'Hawkmoon. En tout cas, c'est à ça que j'ai pensé.
"La notion de génocide nécessaire" est sans conteste la meilleure. Thomas Day y fait montre d'un grand humanisme, et il y décrit à merveille l'engourdissement de la sensibilité causé par l'excès d'information ainsi que le cynisme criminel des occidentaux qui poussent la notion de raison d'Etat jusqu'à la justification du génocide, pourvu qu'il soit un genocide sans haine. Cette question du rôle de l'information et de la responsabilité des relais est aussi centrale dans la nouvelle "L'erreur", sorte de Pulp Fiction littéraire à la fin un peu trop elliptique à mon goût. L'idée était aussi présente dans "Génération X" de Douglas Copeland. Que du bon donc.
"Le démon aux yeux de lumière" est une sorte de créature hybride entre Elric de Melniboné et un démon du jeu "In nomine satanis" (c'est à dire très puéril et très peu hiératique). Responsable de la destruction du monde, il va le régénérer et commencer un nouveau cycle. Elric meurt, lui deviendra mortel. Parenté évidente. Cette nouvelle est peu sérieuse mais elle est vraiment drôle pour peu qu'on la lise au second degré (et qu'on ait de l'humour si on est une femme, quoique elle finira par arriver à ses fins), elle termine en tout cas bien le recueil sur une note légère et optimiste.
Last but not least. La bande-son est excellente tout au long du recueil.
Sympathies for the devil Redux, Thomas Day

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