Livesuit - James SA Corey

Futur lointain. L'humanité, nos descendants, est éparpillée sur quantité de mondes et de systèmes stellaires reliés entre eux grâce à des vaisseaux spatiaux capables de voyager à travers les branes ! Et cette humanité a été attaquée, elle est en guerre. Contre les Carryx, les aliens génocidaires, esclavagistes et largement incompréhensibles du roman The Mercy of Gods . Depuis longtemps et à travers des abîmes d'espace proprement inaccessibles à l'esprit humain. Livesuit est une novella de James S.A. ' Expanse ' Corey. C'est l'histoire de Kirin, un jeune homme de la planète Kaladon. Il a un logement, des activités, des amis, une copine, une vie en somme. Aux infos, presque en fond sonore, Kirin entend des nouvelles de la guerre qui se passe loin, si loin, (« Another solar system had just been killed ») . Puis il passe à autre chose car sa vie est là, sur Kaladon, avec Mina. On se croirait dans le Déjeuner en paix de Stephan Eicher. Quand son meilleur ami, ...

Thomas Day at the end of time




Un recueil de nouvelles de Thomas Day qui fait immanquablement penser à Moorcock. 6 nouvelles, dont 3 excellentes. Je vais parler seulement des 3 excellentes parce que je suis feignant.
"Une forêt de cendres" est sans doute la plus caractéristique du style en général associé à Thomas Day. Violente, noire, cynique, elle se situe dans un monde qui est en passe d'être détruit par le Chaos et se donne pour héros un noble sanguinaire et fou. On peut penser à l'univers d'Hawkmoon. En tout cas, c'est à ça que j'ai pensé.
"La notion de génocide nécessaire" est sans conteste la meilleure. Thomas Day y fait montre d'un grand humanisme, et il y décrit à merveille l'engourdissement de la sensibilité causé par l'excès d'information ainsi que le cynisme criminel des occidentaux qui poussent la notion de raison d'Etat jusqu'à la justification du génocide, pourvu qu'il soit un genocide sans haine. Cette question du rôle de l'information et de la responsabilité des relais est aussi centrale dans la nouvelle "L'erreur", sorte de Pulp Fiction littéraire à la fin un peu trop elliptique à mon goût. L'idée était aussi présente dans "Génération X" de Douglas Copeland. Que du bon donc.
"Le démon aux yeux de lumière" est une sorte de créature hybride entre Elric de Melniboné et un démon du jeu "In nomine satanis" (c'est à dire très puéril et très peu hiératique). Responsable de la destruction du monde, il va le régénérer et commencer un nouveau cycle. Elric meurt, lui deviendra mortel. Parenté évidente. Cette nouvelle est peu sérieuse mais elle est vraiment drôle pour peu qu'on la lise au second degré (et qu'on ait de l'humour si on est une femme, quoique elle finira par arriver à ses fins), elle termine en tout cas bien le recueil sur une note légère et optimiste.
Last but not least. La bande-son est excellente tout au long du recueil.
Sympathies for the devil Redux, Thomas Day

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