Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

The Dispatcher - John Scalzi - Exercice de style


"The Dispatcher" est une novella de John Scalzi à l'histoire éditoriale originale. D'abord Audiobook, la novella n'est devenue livre papier que quelques mois plus tard.

Notre monde, ou presque. Depuis dix ans, un phénomène inexpliqué y est devenu « normal ». Les victimes de meurtres reviennent à la vie (999 sur 1000), nues, le plus souvent dans leur lit, et toujours dans l'état où elles étaient quelques heures avant d'avoir souffert une malemort. On meurt toujours de vieillesse, d'accident, de suicide, mais plus de la main d'autrui.
Confronté à cette bizarrerie, le monde s'est adapté en créant la profession de Dispatcher. Les Dispatchers assistent, par exemple, aux opérations chirurgicales risquées. En cas d'erreur opératoire, avant la mort attendue du patient, ils le tuent eux-mêmes afin de lui donner une grande chance de revenir et d'être, cette fois, bien opéré. Ca, c'est le côté clair du métier. A côté, existe un côté obscur, que certains Dispatchers pratiquent. Ceux-ci interviennent « en privé » sur des duels à l'épée, des combats de free fight, ou encore pour sortir d'une mauvaise passe un mafieux blessé qui ne peut pas passer par la case hôpital. On est tué et on revient (999 fois sur 1000), dans le même état qu'avant le désastre, et prêt à repartir. Un rêve, ou un cauchemar.

Tony Valdez est un Dispatcher. Dans sa pratique, il a connu les deux côtés de la barrière. Et aujourd'hui son collègue, Jimmy Albert, a disparu. Alertée par la femme de ce dernier, l'inspecteur Nona Langdon se lance à sa recherche et elle oblige un Tony, plus que réticent, à l'assister. Le temps presse car, si l'assassinat n'est plus possible, il existe encore de nombreux moyens de faire souffrir quelqu'un dont on veut se venger.

Sur cette base, Scalzi développe une histoire qui lui permet, d'une part, d'aller au bout des possibilités offertes par l'incongruité que représente l'impossibilité du meurtre définitif, et d'autre part, d'écrire un récit de détective à l'ancienne avec couple de buddies mal assortis, mafieux, et milliardaires - même la scène du rendez-vous nocturne dans l'immeuble en construction y passe. C'est original pour lui (l'auteur de SF), parfois drôle, et ni désagréable ni indispensable. Une petite heure de lecture distrayante, sans plus, pour complétistes.

The Dispatcher, John Scalzi

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