Watership Down - Adams - Sturm - Sutphin

En 1972 sortait Watership Down , le premier roman de Richard Adams. 50 millions de lecteurs plus tard, une adaptation BD du roman est réalisée par James Sturm, avec Joe Sutphin aux pinceaux. Nanti du Eisner Award 2024 de la meilleure adaptation, Watership Down est maintenant traduit et publié en France par nul autre que l'inimitable Monsieur Toussaint Louverture. Dans un ouvrage de la qualité habituelle de l'éditeur girondin, le lecteur retrouvera le récit qui a charmé tant de lecteurs depuis 50 ans. Pour en dire quelques mots, il s'agit de l'histoire d'un groupe de lapins partis à la recherche d'une vie meilleure dans une société qu'ils devront d'abord créer eux-mêmes. Des lapins qui quittent la garenne paisible mais inégalitaire à laquelle ils appartiennent pour chercher un nouveau havre, loin d'une menace humaine imminente à laquelle leurs congénères ne veulent pas croire. C'est l'histoire de Hazel, qui deviendra le héros et le leader des...

Brève revue de BD


Après un temps trop long, voici enfin "L'église de Satan", conclusion de la série Le dernier cathare de Delalande et Lambert.

Escartille et ses alliés ont trouvé refuge à Montségur. Nous sommes en 1242, et nul ne sait ce qui aurait pu advenir de la forteresse à terme. Hélas, quelques cathares revanchards de la garnison de Montségur sautent sur une opportunité de massacrer des inquisiteurs papaux à Avignonet. Ordre est alors donné d'assiéger la forteresse et de la faire tomber. C'est Hugues des Arcis, sénéchal de Carcassonne, qui conduit le siège, assisté de Pierre Amiel, l’archevêque de Narbonne.
Soutenu par le pays, la forteresse tient plus d'un an, jusqu'à ce que la tour de guet soit prise par une action audacieuse. Des Arcis y installe un trébuchet qui bombarde alors sans relache les assiégés. Le coup de grâce tombe quand la barbacane est prise par traitrise, au début de l'année 1244.
La forteresse se rend finalement le 1er mars, et les assiégés en sortent le 16. La plupart des cathares, refusant d'abjurer leur foi, sont conduits dans un enclos fermé, bucher collectif auquel les soldats mettent le feu. Plus de 200 y meurent.

L'album raconte cette histoire sinistre et clôt la remembrance cathare. Trop rapidement à mon goût. Tout est abordé, mais tout est trop court. Dommage. Il aurait fallu plus de pages. Et les dessins semblent moins travaillés que dans les albums précédents.

Le dernier cathare 3, L'église de Satan, Delalande, Lambert


Suite et fin de la série Deepwater Prison, le Prison Break SF de Christophe Bec, avec cet album intitulé "Evasion".

Il y avait deux enjeux dans la série, les deux obtiennent une conclusion qu'on peut considérer comme favorable. Voila pour l'histoire.

Côté plus, on trouve une réflexion intéressante sur l'engagement et la question des idéaux perdus ; la harangue est si claire qu'on se demande si ce n'est pas Bec qui s’adresse au lecteur par la bouche de son personnage. Quant au dessin, il est oppressant à souhait.

Côté moins, des monstres marins qui finalement ne servent pas à grand chose, une résolution judiciaire peu convaincante, une cruauté sexuelle qui semble inutile, une certaine confusion dans les interactions entre personnages ou les retournements instantanés d'alliance.

En définitive, un album conclusif utile mais peut-être le moins bon du triptyque.

Deepwater Prison 3, Evasion, Bec, Raffaele


Sortie du tome 4 de la série Zombies, intitulé "Les moutons".

Après le « dénouement » du tome 3, quelques années plus tard, ce qui reste de l'humanité est entré dans une nouvelle phase. Il s'agit de survivre à long terme. Hélas, il semblerait que l'épidémie soit bien plus terrible qu'on ne l'imaginait jusque là et que tout espoir de la surmonter soit hypothétique ; d'autant que l'apocalypse est annoncée dans les visions de Serge, le jeune « enfant zombie ».

Pourquoi ? Comment ? Il faudra lire ce très bon album pour le savoir. Peru y pousse encore plus loin que précédemment son approche désespérée de l'épidémie zombie. Il montre comment ce qui paraissait acquis a disparu vite et peine à revenir. Il décrit un fanatisme religieux délétère, mais n'oublie pas les pratiques inhumaines qu'impose la lutte pour sauver - peut-être - ce qui peut encore l'être. Il lance les fils qui seront les arcs narratifs des épisodes à venir, utilisant notamment, au début de l'album, un flashforward qui ne laisse guère optimiste sur l'avenir de l'humanité.

La grande épopée continue. La série, scénario et dessin, est toujours de haut niveau. A suivre.

Zombies 4, Les moutons, Peru, Cholet, Bastide

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