La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

L'enfer pour aube - Pelaez - Oger - Brève revue BD


Paris, 1903. Alors qu'on construit la nouvelle ligne du métropolitain, un mystérieux homme masqué assassine des notables de manière spectaculaire avant de laisser un Louis d'or près de leur cadavre. La piste pointe vers les Apaches. Elle est suivie par un inspecteur de police à la santé bien fragile.

Dans "L'enfer pour aube", au titre inspiré du poème A ceux qu'on foule aux pieds de Victor Hugo, on s'embarque dans une enquête qui reprend le ton et l'énergie des feuilletons du début du XXe siècle.

Les dessins sont absolument superbes. Le Paris de la Belle Epoque est restitué avec son luxe et ses taudis. Entre sépia et tons de gris, très cinématographique, la mise en images est une réussite, jusqu'à ces fac-similé fictif du Petit Journal qui rythment les méfaits du vengeur masqué. Si on l'achète l'album, c'est pour en admirer les images.

Le scénario est correct, sans être un modèle d'enchainement ou de fluidité. Les recherches historiques sont crédibles, avec notamment le drame de l'incendie du métro, qui fit 84 morts ou l'évocation de la Zone qui ceinturait les fortifications. L'ensemble se lit bien, sans être renversant.

Bémol de taille pour moi : la Commune (au cœur du récit), dont le mythe comme Paradis perdu et Jérusalem Céleste traverse sans répit la production française commence un peu à me fatiguer. Je pense que ceci allié à un scénario dont les personnages ne m'ont pas conquis fera que je ne me procurerai pas le tome 2 à venir.


L'enfer pour Aube, Peleaz, Oger

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