La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

Protectionnisme éducateur


Des années avant Existence, David Brin s’était déjà attaqué au paradoxe de Fermi : Pourquoi, dans un univers infini, n’avons-nous jamais eu aucun contact avec une civilisation extra-terrestre ? Pourquoi aucun signe, aucun signal, aucune trace ? De personne ? Les distances ne peuvent suffire à expliquer un isolement que les échelles de temps gigantesques devraient abolir. De nombreuses hypothèses existent pour comprendre cette étrangeté. Aucune n’est totalement satisfaisante.

Avec "The Crystal Spheres", Brin proposait son explication, fondamentalement différente de celle d’Existence et d'abord bien plus simple, dans une approche qui rappelle clairement l’intelligent design.
Prix Hugo de la meilleure nouvelle en 85, "The Crystal Spheres" se situe loin dans l’avenir, au sein d’une humanité post-humaniste (le texte fourmille d’innovations sociétales ou linguistiques). Les premiers vaisseaux interstellaires ont découvert que le système solaire était « enfermé » dans une sphère de nature inconnue. La découvrant et la brisant dans le même mouvement, de courageux navigateurs quittent le système solaire et partent explorer le vaste inconnu. Ils ne ramèneront à l’humanité que dépression et désappointement. L’infini est fragmenté et incompréhensible. Il contient de la vie - les traces sont claires - mais elle est inaccessible. Seuls nous sommes et seuls nous resterons.
A moins que ne se présente une opportunité de comprendre et, enfin, d’agir.

Avec "The Crystal Spheres", Brin offre au lecteur curieux une solution élégante, bien que peu crédible, au paradoxe de Fermi, presque un conte de fée de l’espace. Agréable et frais.

The Crystal Spheres, David Brin

Commentaires

Escrocgriffe a dit…
C’est marrant, ça rappelle un peu Greg Egan, cette humanité isolée.
Gromovar a dit…
La Hard-SF en moins. Mais je crois que cette nouvelle a été traduite. Tu peux regarder.