La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

Une belle plume


Voila ce qu'aurait écrit Robert E. Howard dans un épisode de Conan : "La route partait vers l'est vers Léonitra", voici ce qu'écrit Merjagnan : "Quant à la route, elle n'a pas l'audace d'affronter le massif. Elle préfère bifurquer vers le sud, à moins d'un lancer de galet des murailles. Elle sillonne plus loin entre deux montagnes qui se tournent le dos. Après avoir fait ses adieux à la vallée de Samarante, elle vadrouille le long d'une faille sinueuse, celle qu'on appelle la Méandre. Là, elle passe quatre à cinq jours de marche à ruser avec un précipice haut de neuf mille mètres avant de se lasser et de couper brusquement en ligne droite à travers le désert. C'est seulement au terme d'un périple de huit cent kilomètres qu'elle atteint Léonitra".
"Les tours de Samarante", premier roman de Norbert Merjagnan, est une indéniable réussite stylistique.
Sur une trame scénaristique très classique, l'auteur pose une plume de grande qualité. Les descriptions, très visuelles, invoquent à l'esprit des images de BD. On peut littéralement voir la ville de Samarante, ceinturée de déserts. On peut voir son architecture baroque et sa population polymorphe. On pense à "Dune" entre autres.
J'attends maintenant avec impatience un roman plus ambitieux où ce talent pourra se déployer pleinement.
Les tours de Samarante, Norbert Merjagnan

Les critiques de SCEL

La critique d'Efelle

La critique d'El JC

Commentaires