La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

Passer sous l'échelle porte malheur


J'avais décidé de créer ce blog pour ne parler que des livres que je voulais recommander. Mais récemment je n'ai vraiment pas eu la main heureuse (on peut même dire que je suis un peu gonflé par mes lectures récentes), alors je vais me faire plaisir en écrivant ce que je pense de "L'échelle de Dionysos".
Ce thriller (?) m'a été recommandé par un ami féru d'ésotérisme et amoureux passionné de l'Italie. Je pense que ces deux penchants ont guidé son choix, et du coup le mien, vers ce navrant ouvrage.
"L'échelle de Dionysos" est un roman qui ne choisit jamais son sujet et oscille en permanence entre plusieurs. Autour d'une enquête assez convenue sur un tueur psychopathe plus ou moins en série, on trouve des socialistes révolutionnaires, une chronique sociale, un flic drogué, un "robot" qui doit être le fils caché de Robby et du Joueur d'échec, une psychanalyse à la Rika Zaraï, une histoire d'amour pénible. Le background oscille entre la mythologie grecque et l'échelle de Jacob de l'Ancien Testament. Les personnages, italiens, ont presque tous des noms anglais, et leurs motivations sont largement invraisemblables. Enfin, cerise sur le gateau inédite à ma connaissance, les 100 dernières pages (25% du livre) sont une narration de tous les évènements qui se sont produits avant le début de l'affaire et qui y ont conduit, au cas où certains lecteurs n'auraient absolument rien compris. L'équivalent d'une voix-off sur 100 pages, vous en aviez rêvé, Di Fulvio l'a fait.
Au final on a un salmigondis deux fois trop long et passablement ennuyeux. Je pense que Di Fulvio a voulu (dé) montrer des choses, faire de l'art symbolique (le plus pompier de tous) et qu'il a oublié que, comme l'a écrit Oscar Wilde et comme je le radote régulièrement, "Art is quite useless".
L'échelle de Dionysos, Luca Di Fulvio

Commentaires