Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

"28 days after" en beaucoup mieux


Voila un livre que je ne connaissais pas et que j'achète uniquement après avoir lu une critique sur le site du Cafard Cosmique qui dit en substance "Ca a l'air nul mais ça ne l'est pas". Il faut vraiment que j'aime beaucoup Mr Cafard et ses acolytes pour acheter un ouvrage sur la base d'un argument aussi court. Et bien, le Cafard Cosmique avait raison.
Récit post-apocalyptique, "Le jour des Triffides" raconte l'histoire, classique dans ce genre d'ouvrage, d'hommes qui tentent de survivre dans un monde ravagé par l'invasion de plantes mortelles et vaguement mobiles, les Triffides. Rien qu'en écrivant ça je me dis : "ça sonne nul". Mais ce qui compte c'est le traitement de l'histoire et il est de grande qualité. Le roman est une réflexion très intelligente (et je souligne le terme) sur les situations de crise, la réaction, face à celles-ci, d'hommes du commun non entrainés, ainsi que de militaires dont la gestion des crises devrait être une spécialité et qui se révèlent presque aussi débordés. Le livre pose la question de la préservation de la civilisation et d'abord de la simple civilité, montre comment se posent des problèmes (que faire des blessés, des infirmes, comment organiser le repeuplement) qui pour nous, hic et nunc, n'en sont pas, éclaire, comme l'ont montré les exactions autour de l'ouragan Katrina, la part obscure de l'humanité, prête à profiter de toutes les situations où le contrôle social se fait plus faible. D'un point de vue politologique c'est un petit livre très intéressant et c'est un roman véritablement distrayant.
Le jour des triffides, John Wyndham

L'avis de El JC

L'avis de Val

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