La Nuit ravagée - Jean-Baptiste Del Amo

Milieu des années 90, Saint-Auch (une petite ville résidentielle non loin de Toulouse) , entre les lotissements des Acacias et des Genêts. Alex, Max, Mehdi et Tom sont quatre copains d'enfance auxquels vient de s'adjoindre Léna, qui arrive de Montauban. Les cinq vivent la vie des lycéens de l'époque, et même si Léna, nouvelle venue, est à la fois plus proche de Mehdi que des trois autres et de surcroît une fille, la bande s'entend bien et partage à peu près tout. Ils traînent leurs espérances – qui à défaut d'être grandes ont au moins le mérite d'exister – entre les pavillons de leurs parents, le lycée Melville, et les serres désaffectées dont ils ont fait leur base. Une vie sans originalité ni aspérité, c'est ce qui caractérise le quotidien des cinq amis, de leurs familles et de leur voisinage. Mais à Saint-Auch, un lycéen est mort récemment dans des conditions qu'on dit étranges, et il y a, aux Genêts, cette maison abandonnée au bout de l’impasse des O...

Omale, suite et fin


La deuxième moitié du second tome est constitué des nouvelles. Sept textes suivis d’un long et très utile lexique du vocabulaire omalien.

Les nouvelles s’étalent sur une période de temps qui va de l’instant de l’arrivée des vaisseaux sur Omale, à travers les portes de Vangk trafiquées, jusqu’à un moment proche de la signature du pacte de Loplad (qui scelle la paix entre les races concurrentes).

Comme tout recueil balayant l’Histoire d’un monde science-fictif, il est intéressant à lire car la succession d’instantanés permet de mesurer les évolutions et les transformations sociales, religieuses, scientifiques, techniques ou militaires (même si les chronologies décalées des trois romans remplissaient déjà en partie cette fonction). On y voit les oppositions et les rapprochements se faire et se défaire entre races ainsi que les tensions à l’intérieur même de celles-ci, et on est impressionné par le sens du temps long que possèdent les chiles.

La première, « Aparanta », confirme l’arrivée inopinée des races spatiopérégrines sur Omale et décrit le chaos qui a suivi ce moment initial, jusqu’au début rapide d’un éparpillement qui combine exploration et colonisation du monde du monde d’exil Omale.

« Un roseau contre le vent » est imho la meilleure car elle ferme définitivement l’option objectiviste sous l’action volontaire des religieux. On y apprend l’origine de la sainteté de Varesco, origine diaboliquement ironique.

Les cinq autres nouvelles m’ont un peu laissé sur ma faim en terme de récit, même si aucune n’est inutile à la réalisation de la fresque historique et si elles participent toutes à une meilleure connaissance de la race chile.

Les Omaliens (nouvelles), Laurent Génefort

Cette lecture participe au challenge JLNN


Commentaires

Lune a dit…
Intéressant ! J'ai déjà le tome 1 à lire, ça ne va pas être pour tout de suite.

Par contre t'as encore oublié :D
Gromovar a dit…
Oula, je corrigerai.
Space opera a dit…
Genefort est plus à l'aise sur le format roman.
Lorhkan a dit…
THE fresque SF francophone ?
Gromovar a dit…
Sans doute. Malgré ses défauts narratifs.