Bog People - Hollie Starling

Bog People est une « Working-class anthology of folk horror » , éditée par Hollie Starling.   Working-class anthology car, dixit Starling en préface, les textes rassemblés dans ce volume parlent de cette classe populaire britannique qui est l’objet d’une attention ambivalente de la part des CSP+, dans une société où le système des classes est bien plus évident et prégnant qu’en France. Working-class anthology encore, car dixit toujours Starling, les auteurs réunis ici ont montré patte blanche sur leur appartenance présente ou passée à la classe populaire. Une forme de #OwnVoices donc. Fidèle à l’assertion de Max Weber selon laquelle il n’est pas besoin d’être César pour comprendre César, je suis toujours aussi peu fan de cette approche ; nous verrons bien, rien ne dit que ça nuise.   Folk horror ensuite car c’est du peuple tel qu’en lui-même que veulent nous parler ces textes, de ce peuple britannique qui continue à exister loin de la modernité mo...

Tout sauf une ordure


"Ténèbres 2010" est l'avatar contemporain de la revue annuelle Ténèbres, éditée par la petite et néanmoins vaillante maison Dreampress.
Sous une couverture flashy et amusante, on trouve dix nouvelles fantastiques. Français, étranger, confirmé, ou débutant, il y a de tout dans ce numéro. Jetons-y un oeil, au risque de ne pouvoir le récupérer.

Il y a dans "Ténèbres 2010" une superbe nouvelle, forte, émouvante, rare. Une vraie perle qui justifie à soi-seule l'achat de la revue, c'est Noël en Enfer d'Orson Scott Card.

Coupe, de Dena M. Martin est dérangeante comme doit l'être une bonne short story fantastique.

Terry et le loup-garou est une pochade de William Peter Blatty, plutôt drôle mais pas fantastique. La suit une (très) longue et (très) complète interview, pour savoir enfin ce que sa mère fait vraiment en Enfer.

Les faucheurs de Jason Sanford est une histoire déjà faite sous une forme ou sous une autre, mais intelligemment traitée dans une approche que n'aurait pas renié le Greg Egan de Diaspora.

Masques, Nébula 2009 d'Eugie Foster, est une nouvelle imaginative, dérangeante, osée. Elle souffre d'une fin un peu trop abrupte, mais tout ce qui précède est d'excellente facture.

Le reste, bon, je n'en dirais rien.

Ténèbres 2010, Anthologie fantastique

Commentaires

El Jc a dit…
Ce n'est pas la première fois que j'en entend du bien. Du coup je note la référence.
Gromovar a dit…
4 (sûr) voire 5 très correctes sur 10, c'est convenable ; même si on est toujours gonflé en terminant une qu'on n'a pas aimée, mais c'est la loi du genre.