Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Les rêves dans la maison de la sorcière - Lovecraft - Sapin - Pion


Une fois n'est pas coutume, je ne sais pas trop quoi dire sur cet album qui adapte la nouvelle de Lovecraft The Dreams in the Witch-House.

L'histoire est celle de Walter Gilman, un étudiant en mathématiques qui a eu la mauvaise idée de s'installer dans la maison - toujours debout - où vécut la sorcière Keziah Mason, emprisonnée lors des procès de Salem et qui réussit à fuir de sa prison par un moyen jamais élucidé. De nuit en nuit et de rêve sinistre en rêve sinistre, Gilman voit sa santé mentale vaciller en même temps que sa compréhension de mécanismes mathématiques inconnus augmente. Jusqu'à l'indicible.

Peut-on se déplacer à travers l'espace en traversant des angles non-euclidiens ? La sorcière est-elle revenue pour imposer à Gilman un pacte avec le mystérieux Homme Noir (Nyarlathotep) ? Les rats que le jeune homme entend dans les murs ont-ils à voir avec le terrifiant Brown Jenkin, ce rat apprivoisé de la sorcière dont on disait qu'il avait un visage d'homme et une petite barbe ?

Cette nouvelle de Lovecraft, en dépit de sa grande notoriété, n'est pas la meilleure. Mais surtout, si l'album n'est pas déplaisant, si la tension y monte de manière plutôt satisfaisante, si certains choix graphiques (concernant les rêves notamment) sont intéressants, il est toujours imho aussi difficile (impossible ?) de rendre par l'image le pouvoir évocateur de la prose de Lovecraft. La déception, comme d'autre fois déjà, semble être toujours au bout de la lecture.

Alors, pourquoi pas ? Mais si on veut entrer en Lovecraft, je conseillerais plutôt la lecture de la très bonne - et surtout caractéristique - nouvelle Les rats dans les murs.

Les rêves dans la maison de la sorcière, Sapin, Pion, d'après Lovecraft

Commentaires

Raphaël a dit…
Grand admirateur de Lovecraft, je relis souvent “La Maison de la sorcière”, qui a toujours été ma nouvelle favorite. Mais je concède qu'elle est un peu à part dans sa bibliographie.
Gromovar a dit…
Oui. Elle manque un peu de direction.