Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Prométhée tome 12 : This is the end

Voici le tome 12 de la série Prométhée, "Providence", qui conclut l’histoire, en attendant un 13, à venir en janvier, qui sera une sorte de bonus avec de nombreux dessinateurs impliqués.

« This is the end, beautiful friend
This is the end, my only friend, the end
Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
I'll never look into your eyes, again », The Doors


"Providence" est le dernier album de l’arc narratif inauguré il y a sept ans, il signe aussi la fin de la plus grande partie de l’humanité. So Long, and Thanks for All the Fish !

Je réalise bien que je n’ai pas encore écrit grand chose de constructif. Alors disons deux mots de l’album.

L’opération extraterrestre est une réussite, de leur point de vue au moins – content que quelqu’un soit content.
Il n’y a pas de miracle, pas de retournement de situation. Même le courageux Président de la République Française, entrevu dans l’album précédent, ne peut atteindre Londres ni lancer un quelconque Appel. Quant aux quatre aventuriers de la Porte de Thanatos, on découvre ici ce qu’il advint d’eux.
Qu’aurait-il fallu faire ? Y avait-il quelque chose à faire ? Ces questions n’ont plus de sens. Tout est fini.
Restent quelques humains survivants dont on peut espérer - sans grand espoir car comment les mêmes gens ne feraient-ils pas les mêmes choses ? - qu’ils bâtiront une civilisation meilleure.

Bec et Raffale offrent dans ce tome, comme dans ceux qui l'ont immédiatement précédé, un grand spectacle de désolation, une symphonie de mort. Et même si le point est globalement le même que dans les tomes 10 et 11, Bec, à la GRRM, n’hésite pas à conclure ce qui doit l’être, ce qui rend cet album régulièrement poignant ; il y a des trépas qu’on ne peut encaisser aisément (la page 32 étant la pire de ce point de vue).

Fin donc (ou presque) d’une série monumentale qui est d’ores et déjà l’une des grandes œuvres de la SF en bande dessinée. Même si les trois derniers tomes ont pu paraitre lents sur le plan narratif (du fait de leur parution sur un an et demi, au cinéma le même pourcentage du récit aurait été simplement conclusif), Prométhée s’impose comme un must-read pour tout lecteur de SF conséquent.

Prométhée t12, Providence, Bec, Raffaele

Commentaires

Munin a dit…
Je viens de lire d'une traite en trois jours ces 12 tomes. Quel voyage ! C'était mon premier Bec, grâce à toi et une promo Comixology.
Gromovar a dit…
Très content que ça t'ait plu.