La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Les Gardiens avant les Gardiens


Avant ces Gardiens de la Galaxie qui se donnent à voir dans le très jubilatoire film éponyme en ce moment au cinéma, il y eut une première équipe - originale pourrait-on dire - à la naissance éditoriale un peu compliquée, qui porta le même nom. Panini publie aujourd’hui un "Gardiens de la Galaxie, l’Intégrale 1" contenant les 18 premiers récits où cette équipe apparaît.

Les Gardiens de la Galaxie v1.0 sont nés en 1969 dans le Marvel Super-Heroes #18, sous les plumes de Arnold Drake et Gene Colan – d’autres suivront, Sal Buscema notamment. Ils servirent de guest stars dans divers autre titres avant d’avoir leur propre série, arrêtée après 62 épisodes en 1995. Hospitaliers, ils reçurent de nombreux invités dans leurs pages.
En France, LUG publia les 11 premiers épisodes de la série dans la revue Titans, à la fin des années 70.

L’équipe 1 était composée de :

Vance Astro, un astronaute vieux de 1000 ans, parti de la Terre pour un voyage en hibernation vers un autre système solaire avant qu’on découvre la vitesse supraluminique (!?!). Personnage tragique, seul survivant de son temps – le nôtre - Astro est condamné à ne jamais quitter la combinaison qui protège ses cellules millénaires. Accueilli à son arrivée par les descendants des pionniers qui l’attendait pour le fêter, il comprit qu'il avait donné tout ce temps et sacrifié sa propre vie pour rien.
Martinex, dernier survivant de la colonie plutonienne détruite par les Badoons. Descendant d’humains GM au corps de silicone. Scientifique.
Charly-27, dernier survivant de la colonie jupitérienne. Descendants d’humains GM au corps musclé et massif. Ex-militaire.
Yondu, dernier survivant de la race indigène de Beta Centauri. Aborigène pacifique et mystique, Yondu combat quand nécessaire à l’aide d’une flèche en métal vivant Yaka qu’il guide par sifflement.
Quatre survivants, quatre derniers de leur espèce, qui seront ensuite rejoints par Nikki (dernière survivante de la colonie mercurienne, ben ouais) et surtout le mystérieux et surpuissant Starhawk.

Situées en l’an 3000, les aventures des Gardiens les opposaient aux Badoons, une race de reptiles humanoïdes qui avaient conquis le système solaire, au prix d’un génocide presque complet de l’espèce humaine. Les Badoons finalement vaincus, avec l’aide des Défenseurs - qu’il fallait bien utiliser (!) de temps en temps, les Gardiens de la Galaxie s’engagèrent dans des équipées qui préfiguraient les sagas cosmiques Marvel.

Narrés comme on le faisait encore à l’époque, les épisodes des Gardiens présentés par Panini sont très old school. Le ton du voice-over est souvent pontifiant, jouant à l’excès sur les sentiments d’horreur et l’appel du pied à l’indignation du lecteur. L’héroïsme est valorisé (je n’ai rien contre) sur un ton très appuyé qui fleure parfois le film de guerre, et on sent l’amusement des auteurs envers les divers hippies du moment ainsi que leur agacement à l’encontre d’un New York qui était de plus en plus violent.

J’ai pris un grand plaisir à relire ces épisodes dont j’avais gardé un souvenir vivace - ici c’est relire qui est important. On peut les lire aussi par souci encyclopédique. En revanche, je ne sais pas si le style de ces premiers Gardiens pourra plaire aux lecteurs d’aujourd’hui.

'nuff said.

Les Gardiens de la Galaxie, l’Intégrale 1, Drake, Colan, et al.

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Commentaires

Xapur a dit…
Oldies but goodies.
Gromovar a dit…
Les vieux pots...
Lorhkan a dit…
C'est surtout le run d'Abnett qui a mené au film il me semble.
Tu as prévu de le (re)lire aussi ?
Gromovar a dit…
Tu as raison.
Et à priori non. Les gardiens V1 c'est vraiment du souvenir pour moi. J'étais même étonné de constater à quel point je me souvenais des épisodes, jusqu'à nombre d’expressions faciales des personnages.
Hervé a dit…
J'ai bien connu aussi, mais j'hésite à le prendre. La nostalgie n'a pas que du bon (même si Colan et Buscema...)

Merci de cette chronique
Gromovar a dit…
A toi de voir. J'aime la nostalgie.
Escrocgriffe a dit…
C’est chouette de pouvoir accéder à cet intégrale, merci pour l’info !
Escrocgriffe a dit…
« cette », désolé pour la coquille.
Gromovar a dit…
C'est un bon souvenir. Très vivace pour moi.