La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Duncan le Grand, chevalier errant


Alors que nous sommes à deux jours du duel judiciaire qui doit décider du sort de Tyrion Lannister, je veux signaler les très plaisants comics tirés des récits intitulés "The Hedge Knight".

George R.R. Martin emmène le lecteur un siècle avant les évènements de Game of Thrones à la rencontre de Dunk « Ser Duncan the Tall », qui deviendra un membre légendaire de la Garde Royale, et de son écuyer Egg, à l'identité surprenante.

Dans ces histoires de chevaliers errants parcourant sept royaumes qui ne sont pas encore unis sous une autorité unique, et qui n'ont pour tout fief que leur honneur, leur parole, et leur réputation, GRRM offre des personnages haut en couleurs. Leurs aventures sont de vrais histoires de chevalerie, bien loin des intrigues politiques de Game of Thrones.

Dans "The Hedge Knight", le lecteur sera le témoin de la cruauté inconséquente de certains grands et de la noblesse d’autres, leur confrontation donnant lieu à un duel judiciaire (justement) aux lourdes conséquences. Tous les chevaliers ne méritent pas leur titre, mais certains en sont plus que dignes.

"The Sworn Sword" place Dunk au cœur d’une vieille querelle territoriale. Il y découvre que la vérité n’est pas toujours ce que l’évidence indique à nos sens et qu’un mauvais mariage vaut mieux qu’une bonne guerre.

Dans les deux récits il est question de courage, de valeur, d’honnêteté, de noblesse d’âme, de respect de la vérité, de parole donnée qu’il est impératif de respecter. Ce sont les valeurs de la chevalerie que GRRM met à l’honneur dans ces récits, celles pour lesquelles combattent Ser Duncan et son écuyer, celles aussi qui ont largement disparu à l’époque de Game of Thrones. Et je ne parle pas de leur place dans notre monde, par charité.

Le tout est très joliment dessiné - seul regret, le visage de Dunk, un peu trop adolescent - et les histoires, ni trop simples, ni trop complexes, et très dialoguées, se lisent avec grand plaisir.

The Hedge Knight et The Sworn Sword, Martin, Avery, Miller

On notera que le premier volume a été publié en français par Milady sous le titre "Le chevalier errant"

Commentaires

Xapur a dit…
Lu en version texte (novella) et bien apprécié .
Gromovar a dit…
Très sympa en effet. Et l'avantage du comic c'est que c'est rapide.
Efelle a dit…
Intéressant.
Praline a dit…
Oh, ça pourrait me plaire. Histoire de patienter jusqu'au tome 6 de GOT !
Gromovar a dit…
N'hésite pas :)