La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Pire que les zombies


Voici que sort le tome 17 de Walking Dead. Voilà que je me rue dessus.

Après l’accalmie et l’espoir entrevus dans le tome 16, l’intensité dramatique remonte à son maximum dans ce nouvel opus intitulé explicitement "Something to fear".

Commençons par les mots de circonstance pour toute chronique sur un tome de Walking Dead. Cette série m’impressionne toujours autant par la qualité de son scénario, ses rebondissements, la crédibilité de ses personnages et de l’évolution de leurs relations. A fortiori au vu du rythme rapide auquel écrit Kirkman. Le dessin est moins convaincant, mais ce n’est pas grave.

Kirkman parvient, une fois encore, à relancer l’intérêt d’une série qui, décidément, ne déçoit jamais le lecteur en quête d’émotions fortes et de problèmes de survie insolubles ou presque.
Je ne dis ici que très peu, pour ne pas spoiler, dans la mesure où la VF sort dans un gros mois. Je ne pose qu’une question : Rick, le leader historique du (plus si) petit groupe de survivants, a-t-il cette fois avalé plus qu’il ne pouvait digérer ? On peut le penser au vu du déroulement de cet épisode qui s’imposera sans doute comme l’un des moments forts de la série.

L’accalmie et l’oubli des dures réalités se paient au prix fort, et aucune clôture n’est assez haute pour garder tout mal à distance ; Rick l'a peut-être oublié trop vite.
Comme George RR Martin, Kirkman a suffisamment de personnages "principaux" pour se permettre d’en sacrifier un de temps en temps, rappelant ainsi au lecteur blasé que le monde qu’il décrit est un enfer dans laquelle la survie est toujours temporaire. Projetant son histoire, avec la force d’un coup de pied, en plein dans la face d’un spectateur qui se croyait tranquille, installé qu’il était, ce naïf, dans la sécurité illusoire de son salon, Kirkman lui rappelle qu’on peut sursauter, s’inquiéter, s’affliger, être sidéré en lisant un comics, et que la nature forcément statique d'une oeuvre dessinée ne nuit pas à l'intensité des émotions inspirées quand sujet et réalisation sont unis dans une dureté presque insupportable.
Stresser avec des dessins, peu de gens savent le faire. Kirkman en est assurément.

Walking Dead t17, Something to fear, Kirkman, Adlard

Commentaires

Efelle a dit…
Tome 17... C'est toujours bien à ce stade, il a toujours le feu sacré ?
Gromovar a dit…
Toujours aussi alive and kicking. Il sait remettre le couvert.
Guillmot a dit…
Depuis que j'ai redécouvert Romero et ses remakes, I need good zombie fictions :P :P :P
Lorhkan a dit…
Tu me fais penser qu'il faut que je m'y remette, je suis resté bloqué au tome 13 depuis sa sortie, ça fait donc un bail...
Si c'est toujours aussi bon, Walking Dead est clairement un comics qui risque de passer à la postérité !
Gromovar a dit…
Guillaume il faut que tu t'y mettes (mais il est capital de lire dans l'ordre).

Lorhkan il faut que tu t'y remettes.
Guillmot a dit…
Gromovar : non les Walking Dead je les ai tous lus en français, je les suis depuis quasiment le début de la VF. C'est le fait que ça continue toujours aussi bon au tome 17 qui est cool.
Gromovar a dit…
Ah ok. My mistake.