La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Utopiales 2012 : best ones ever


Fin aujourd’hui, avec la journée scolaire, des Utopiales 2012, un cru exceptionnel qui a attiré plus de 50000 visiteurs. Jules Verne aurait été fier. Roland Lehoucq, le nouveau président de l’événement, et Neil gaiman qui en était l’invité d’honneur, peuvent l’être aussi.

Commençons par le palmarès des nombreuses compétitions qui s’y sont déroulées :

Prix Utopiales Européen : « Mordre le Bouclier » de Justine Niogret
Prix Utopiales Européen Jeunesse : « Saba Ange de la mort » de Moira Young
Prix Julia Verlanger 2012 : « La Route de Haut Safran » de Jasper Fforde
Prix spécial du jury de la bande dessinée : « Big Crunch » de Rémi Gourrierec
Prix du Meilleur Album de SF 2012 : « Daytripper » de Gabriel Ba et Moon Fabio
Prix SyFy du public (compétition internationale de cinéma) : « Iron Sky » de Timo Vuorensola
Grand Prix du Jury (compétition internationale de cinéma) : « Eega » de S. S. Rajamouli
Prix Utopiales de la Compétition Européenne des courts métrages : « La Mysterieuse disparition de Robert Ebb » de Francois Xavier Goby, Clement Bolla et Matthieu Landour
Prix du meilleur scénario de jeu de rôle : « Héros de guerre » de Victor Bret
Prix Game Jam de création de jeux vidéos en 48h : ex aequo « Thanks for playing » et « 2012 le jeu »

Sans oublier le prix Planet-SF des blogueurs 2012, remporté par « La fille automate », roman de Paolo Bacigalupi, traduit par Sara Doke et publié par Au Diable Vauvert. Le trophée a été remis à Sara Doke en présence de Marion Mazauric et de Julien Vignal.

Photo Christophe Schlonsok

Raconter exhaustivement le plus grand festival SFFF de France est impossible, tant il y avait de tables rondes (2 par heure, simultanément, chaque jour de l’ouverture des lieux à la fermeture), d’expositions (citons Amazing Science, l’expo Mervyn Peake, l’expo Fructus, l’expo McKean), d’auteurs signant, conversant, se prêtant avec plaisir à la rencontre de leurs très nombreux fans. Tout ceci sous l’ombre bienveillante de l’immense Michaël Moorcock, père tutélaire et trésor vivant de la SF.



On y vit le très bon « Thriller et science-fiction » avec le très rare Georges Panchard, le fascinant « Mars : les nouveaux défis scientifiques et techniques » auquel participait Gilles Moutier, l’un des responsables du programme Curiosity sur Mars, l’inquiétant « Une technologie de l’invisible : ces nanosciences qui révolutionnent notre quotidien » avec un Thomas Day qui veut en tirer tout le potentiel SF. On vit aussi « La nuit des temps : les représentations du temps dans la SF » avec Pierre Bordage, Michaël Moorcock, Neil Gaiman, et le toujours percutant Gérard Klein. On vit, bien sûr (comment faire autrement ?) « Rencontre avec le robot Nao », rencontre émouvant et fascinante narrée en détail par le Traqueur Stellaire. On en vit d’autres encore, pas en totalité car il fallait circuler pour tout voir, pour voir toutes et tous, tant il y a à faire, et tant il y a à rencontrer.



On y vit aussi le très émouvant hommage à Roland C. Wagner par ceux qui l’ont côtoyé, qui ont dit le personnage, généreux, abordable, et attachant, qu’il était. Fare well, man.

Photo ActuSF

Mais les Utopiales, ce n’est pas que de la littérature, souvent associée, pour le meilleur  à de la science. C’est aussi du cinéma (nombreux films projetés (dont l’inénarrable Iron Sky), nombreux courts métrages), des jeux vidéo, des jeux de rôles et de stratégie, du cosplay, souvent magnifique et impressionnant par l’attention et le travail consacrés par ces amateurs à leurs costumes, plus souvent steampunk que manga cette année.



C’est aussi l’exposition « Dernière planète avant Légoland », plébiscitée, où des créations de SF en Légo (notamment de nombreuses scènes de Star Wars reconstituées) montraient ce que des adultes peuvent faire quand ils s’emparent des petites briques.



On pouvait y re-voir (après sa conférence) ou y pré-voir (avant) le très attachant robot Nao, de la société française Aldebaran Robotics, en démonstration permanente sur son propre stand, puis sur la scène principale devant un public nombreux et ébahi.



Les Utopiales, c’est l’expérience SFFF ultime. C’est une caverne d’Ali Baba où tout amoureux d’imaginaire peut trouver matière à nourrir sa passion. C’est aussi l’un des « derniers bars avant la fin du monde » les plus conviviaux de France.

Les Utopiales, enfin, sachez-le, c’est bon pour le cœur, tant il y faut marcher, marcher, marcher encore, pour ne rater rien ni personne. Et plus on y reste longtemps, plus on marche ; et plus on marche, plus l’effet est positif. J’ai fait en deux jours mon sport du prochain semestre.

Commentaires

Anudar a dit…
Bien des bons souvenirs, en effet...

A bientôt j'espère, sur Terre et sur le Net :) !
Endea a dit…
On marche beaucoup il est vrai mais on piétine aussi pas mal, surtout pour certaines dédicaces, en tout cas ce furent de très chouettes moments :)
Guillmot a dit…
Yep, Nao fut un excellent moment !
Blop a dit…
Et j'ajouterai, en risquant le nombrilisme blogosphérien, qu'il y avait des blogueurs à la pelle, et que les rencontres furent chaleureuses et intéressantes.
Gromovar a dit…
Yep aussi (je tape beaucoup Yep sur ce post).
Tortoise a dit…
Très beau débriefing, c'est tout à fait ça!
Lorhkan a dit…
Une très belle édition, nous sommes d'accord !
Pour rebondir ce que dit Blop, il y avait même trop de blogueurs, on ne pouvait passer assez de temps avec tout le monde ! :D
Xapur a dit…
Merci pour le compte-rendu !
Lhisbei a dit…
"Les Utopiales, c’est l’expérience SFFF ultime. C’est une caverne d’Ali Baba où tout amoureux d’imaginaire peut trouver matière à nourrir sa passion. C’est aussi l’un des « derniers bars avant la fin du monde » les plus conviviaux de France."

je partage tout à fait ^^. contente de t'avoir revu mon frère :)
Tigger Lilly a dit…
Best ones ever, je suis bien d'accord. Il ne manquait rien ... sauf Roland Wagner.
Gromovar a dit…
Ben, ouaip :(

But, remember,

In strange aeons, even death may die
Acr0 a dit…
50 000 visiteurs ? Waouh !
Je sais que tu n'as pas pu assister à toutes les conférences et tables rondes, mais es-tu assez satisfait ceux auquels tu as pu participer ?
En tout cas, tu sembles ravi de ton escapade ;)
Gromovar a dit…
Globalement, oui. Mais il fallait vraiment qu'elle soit passionnante pour que je reste assis devant une conf. en sachant qu'il y avait des gens que je pouvais voir et qui ne seraient peut-être plus dispos après.

Et oui, c'était vraiment très bien.
Guillmot a dit…
50000 avec le niveau supérieur la plupart du temps indisponible, ce qui est pas mal du tout en terme de remplissage !
Gromovar a dit…
Jusqu'au bourrage ;)
L'année prochaine j'essaye de vous rejoindre... En attendant, je peux toujours lire le livre que vous avez élu comme Prix Blogueurs.
Gromovar a dit…
Ben ouais, faut que tu viennes.