Horizons obliques - Richard Blake

Sortie demain de Horizons obliques , un one-shot SF de Richard Blake. Il y a des années que Jacob et Elena Armlen se sont perdus dans une dimension parallèle qu'ils tentaient de cartographier. Depuis aussi longtemps Adley, leur fille, veut les retrouver. Après un long entrainement elle part donc en quête de parents depuis trop longtemps absents, à travers des mondes incroyables, avec l'aide de ses grands-parents, d'un impressionnant appareillage technologique de voyage transdimensionnel, de ses dons de prescience, et d'un robot humanoïde nommé Staden. Si le scénario, plutôt contemplatif, pourra désarçonner certains lecteurs, on ne peut qu'être impressionné par la beauté envoutante des planches réalisées intégralement par un auteur qui est peintre avant d'être bédéaste (et dont c'est le premier album) . Dès la première page représentant un rêve d'Adley portant un ours polaire sur son dos on est saisi par le style et la qualité graphique de l'album. L&

Le nombre de la Bête


"Prophétie" est le quatrième volume des enquêtes de Matthew Shardlake, avocat vivant dans le Londres d'Henry VIII. J'ai déjà écrit que j'aimais bien cette série dans ce billet, et celui-là. Le polar historique anglais médiéval est un divertissement agréable et reposant entre deux ouvrages SFFF. C'est un espace-temps que je connais tellement que j'ai l'impression de lire du contemporain et que ça ne demande aucun effort de visualisation.
Dans cette nouvelle installation, Sansom met en scène un sérial killer, ce qui est original dans un polar médiéval. Obsédé par l'Apocalypse, il reproduit l'épisode des sept coupes. L'enquête pour le retrouver est longue et difficile, tant à l'époque il n'y a pas d'analyses ADN, d'interceptions téléphoniques, de bases de données administratives.
Par delà le plaisir de l'énigme, je vois trois intérêts culturels à lire ce roman. D'une part, découvrir le monde sinistre des asiles d'aliénés, lieux de relégation pour riches malades mentaux, à travers la visite de Bedlam, le plus ancien au monde. D'autre part, plonger dans la terreur religieuse qui accompagna les valse-hésitations d'Henry VIII entre réforme et catholicisme, et voir comment les politiques utilisent la religion pour servir leurs intérêts diplomatiques et/ou militaires. Enfin, être témoin de la terreur religieuse ressentie par nombre de réformés qui s'interrogaient jusqu'à la folie sur l'état de leur Prédestination, angoisse métaphysique qui, rappelons-le, fut l'un des facteurs favorisants de l'apparition du capitalisme pour Max Weber.
Apprendre un peu en se distrayant beaucoup, le deal me parait honnête.
Prophétie, C. J. Sansom

Commentaires

Blop a dit…
"Apprendre un peu en se distrayant beaucoup, le deal me parait honnête."
Un deal dont je ferais bien mon credo. Je suis convaincue, donc je le lirai volontiers lorsqu'il me tombera sous la main. Merci, Gromovar.
dasola a dit…
Bonsoir Gromovar, pour le moment, je n'ai lu que Dissolution qui m'a plu. Je pense lire les autres un jour. J'adore les romans policiers qui se passe dans un contexte historique précis. Bonne soirée.