La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Faire rejaillir le Fleuve Noir


Il y a peu, je regrettais, en commentaire sur un blog ami, que le blogging soit trop souvent un exercice d'admiration. "Daemone" de Thomas Day me paraît un cas symptomatique.
Petite tournée de la blogosphère. Si je résume ce qui s'écrit il n'y as pas une critique négative. En revanche, pléthore de un bon livre, mais pas un grand livre, Day ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Reste une lecture plaisante, Quoi qu'il en soit, Daemone est quand même un roman intéressant aux qualités certaines entre autres commentaires de la même eau. De mon expérience de blogueur, ça sent le roman très moyen, mais Thomas Day étant l'ami des blogueurs comme Casimir était celui des enfants, on y met les formes. J'aime beaucoup les nouvelles (excellentes) de Thomas Day, ici, , encore là, toujours là. J'aime aussi beaucoup le grand (cette fois) roman qu'il a écrit avec Ugo Bellagamba. Et je ne connais pas personnellement Thomas Day mais je suis sûr que je l'aimerais beaucoup aussi. Mais, "Daemone" n'est pas un bon livre.
Problèmes simples résolus simplement, personnages de faible épaisseur, dialogues souvent empesés ou au contraire artificiellement triviaux, on retrouve ici tous les ingrédients des Fleuve Noir que je lisais avec passion à 12 ans (et dont je parlais il y a peu). Mais entre temps, j'ai grandi. D'un texte je veux toujours autant le dépaysement, mais j'attends aussi qu'il me stimule les neurones. Alors, on objectera que "Daemone" est un hommage à la SF décomplexée et légère de l'âge d'or, telle qu'on la trouvait dans les petits romans de ma jeunesse. Mais, hommage sans ironie, à la différence du Planet Terror de Robert Rodriguez par exemple, il ne lui reste que la simplicité (trop) extrême de son intrigue et de ses personnages.
Je me demande alors à qui est destinée cette réédition. Le Bélial est un éditeur trop confidentiel et trop cher pour de jeunes adolescents, "Daemone" est un roman trop succinct pour le public cultivé qui fréquente la blogosphère. Mon hypothèse est que Thomas Day, auteur maintenant connu et reconnu, nous montre ses dessins d'enfants, et que son public, attendri, les regarde avec mansuétude, voulant croire que "Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte". Ca ne m'a pas crevé les yeux.

Bon, soyons bref et non polémique. "Daemone" n'est pas un bon livre, heureusement il est court.

Daemone, Thomas Day

Il a été lu aussi par Guillaume44, Efelle, Le Palabreur Eclectique.

Lu dans le cadre du Summer Star Wars V

Commentaires

Le pendu a dit…
Ou alors le Belial fait le pari que ses lecteurs sérieux ont des fois envie de lire des livres faciles (comme tout le monde, quoi?) et que s'ils le font en les achetant au Bélial plutôt que chez Milady, ils ne se sentiront pas coupables? (je blague à moitié)
(pas lu Daemone. J'aime bien Thomas Day comme auteur, même quand il se plante)
Gromovar a dit…
L'hypothèse n'est pas absurde. C'est comme ça que j'explique l'invention du terme graphic novel. Ce sont des BD qu'ont peut poser dans un porte-revues à côté de Télérama ;-)
Le pendu a dit…
J'aime bien l'hypothèse, pour le Graphic novel. Il existe toutefois bien des expérimentations dans le domaine de la BD qui sont sorties des voies traditionnelles de l'album 48 pages ou du comics 20 planches...
Gromovar a dit…
Oui. J'exagère comme toujours :)
Efelle a dit…
Un Thomas Day faible vaut largement un bon Gemmell !
Plus sérieusement, j'ai apprécié ce roman défouloir dans la veine FNA, bien dans le cadre d'un divertissement estival.
Je n'en attendais pas plus.

Quant à descendre un bouquin, je ne me prive pas s'il m'a déçu... Dans le genre raté de Day, il y a "L'homme qui voulait tuer l'empereur", un beau vautrage.

Quant au Graphic Novel, c'est surtout une justification pour les lecteurs de littérature blanche.
"Quoi tu lis des BD ?"
"Non c'est un Graphic Novel !"
"Désolé, total respect."

L'expérimentation ne transforme pas la nature de l'objet...
Patrice a dit…
Ah mais moi j'aime bien ce roman, et je l'ai justement lu dans l'esprit "FNA". De la même manière que je lis régulièrement de ces FNA, des Le May par exemple. Je l'avais d'ailleurs comparé aux "Hydnes de Loriscamp" de ces auteurs, parce qu'il partage avec ce roman les mêmes qualités et les même défauts (si on peut parler de défaut).
Pitivier a dit…
pop pop pop monsieur Gromovar. Il ne me semble pas faire une éloge du livre de Thomas Day. Je pointe également certaines faiblesses dans les personnages. Cela dit, globalement c'est vrai que j'ai bien aimé exactement pour les raisons qui font que tu n'as pas apprécié. C'est simple, c'est divertissant. Tu parles de fleuve noir. C'est exactement ca.
Gromovar a dit…
@ Tout le monde : Loin de moi l'idée de contester à Thomas Day le droit d'écrire des petits livres divertissants, au Bélial de les publier, et à qui conque de les lire et d'y prendre du plaisir. Je crois que ma chronique s'adressait à ceux qui pourraient se dire "Tiens, j'aime bien ce que fait Thomas Day, je vais lire son roman Daemone". Je voulais leur (me) dire qu'ils risquaient d'être déçus tant le monsieur a fait bien mieux depuis. Je l'ai été sans aucun doute.

@ Pitivier et aux autres cités : D'abord sachez que j'ai choisi au hasard les chroniques citées. Il n'y a aucune attaque personnelle. Je sais que vos chroniques pointent des défauts, mais se terminent toutes par "c'est pas parfait mais c'est pas mal". So what ? La question que je me pose toujours après avoir refermé un livre c'est "sachant ce que j'en sais maintenant, rachèterai-je et relirai-je ce livre ?". Et je veux toujours que ma réponse (même si je n'y réussis pas toujours) transparaisse dans ma chronique. C'est sans doute à cause du fait que j'ai créé ce blog pour répondre à des copains qui me demandaient régulièrement, puisque je lisais beaucoup, ce que je leur conseillais de lire.
chris a dit…
Plus ou moins instinctivement j'évite de parler de livres qui m'ont profondément déplus.

De plus je sélectionne sans doute trop durement les livres que je choisis sans laisser part à l'imprévu ou la nouveauté, ce qui fait que je suis rarement totalement déçu.

Au final, le ton du blogue s'en ressent.

Je me demande si d'autres personnes sont dans ce cas là aussi.

En tout cas une critique qui donne envie d'aller voir - pour me faire mon opinion ^o^
Pitivier a dit…
T'inquiète, je ne prenais pas ta citation pour une attaque. Je voulais juste rétablir une nuance qui me semblait absente de la citation.

Sinon pour répondre à ta question, je ne relirais sans doute pas Daemone, je relis très rarement un livre, mais je le conseillerai sans aucun problème. J'ai relus dernièrement du Stefan Wul et j'y trouve le même plaisir. Des romans simples et divertissants. C'est pas du Proust mais c'est pas ce qu'on y recherche non plus. Et si Thomas Day a fait bien mieux, et bien c'est génial. Il me reste à découvrir le meilleur.
Maëlig a dit…
Tu mets les pieds dans le plat, j'aime ça! :)
J'avais compris à peu près la même chose que toi en lisant quelques billets sur ce bouquin, et je me suis dit que ça n'était pas un bouquin pour moi. En fait je trouve que c'est un problème assez récurent avec les auteurs de SFFF francophone, dès que ceux-ci sont un minimum connus et implantés dans les réseaux. Du coup maintenant je me méfie naturellement de ce genre de bouquins, et c'est un peu dommage puisque ça peut me faire rater de vraies perles (comme le recueil de nouvelles de Lisa Tuttle, même s'il s'agit d'une traduction). Ou alors il faut savoir lire entre les lignes...

@chris Je pense qu'au contraire c'est important de parler des lectures qu'on n'a pas aimé, a fortiori si tu les sélectionnes attentivement, puisque si tu as été attiré par un livre qui ne s'est pas révélé à ton goût, tu peux supposer que les lecteurs de ton blog sont susceptibles de faire de même, donc autant les "prévenir" non?
Le pendu a dit…
@Maëlig: +1 comme on dit.
Je défends le droit irrépressible de basher (et fort!) les mauvais bouquins de SFFF, notamment française. Ca permet d'éviter le syndrome "comme je me sens bien dans mon petit monde je dis que tous les bouquins du genre sont cools".
Sans ça, sans une critique étrillante, de mauvaise foi, pourvue d'arguments littéraires, comment voir sortir les livres qui sont vraiment bons?
Blop a dit…
C'est pourtant vrai que j'ai lu récemment des merdes intersidérales. Tu fais bien de me faire penser d'en parler, Gromovar. Parce que j'ai tendance à les oublier aussi vite que je les ai lues.
Je plussoie avec Efelle sur la mode du "Graphic Novel". Une vraie (im)posture intellectuelle.
Gromovar a dit…
@ Tous : D'accord avec tout vos derniers commentaires (putain, je deviens consensuel, c'est l'âge).
GiZeus a dit…
Ouais il faut aussi parler des mauvais livres, ne serait-ce que pour rétablir un certain équilibre entre les avis. Parce que si on ne parlait que des bouquins qu'on a aimé, il y aurait un sentiment (complètement faux par ailleurs) de consensus autour du bouquin, et de tous en général.
Mais bon, les mauvais livres j'arrive rarement à la fin, et à moins que j'ai pris la décision irrémédiable de le refermer à tout jamais, je ne fais pas de critique (par exemple, je sens la mort lente de L'Echiquier du Mal, dont je ne parlerai probablement pas).
Efelle a dit…
@Gromovar et Le Pendu : On peut aussi dire du bien d'un bouquin honnête sans hurler au chef d'oeuvre ou au génie.

Que cela ne nous empêche pas d'étriller les bouses immondes quand elles nous passent entre les pattes.
Lhisbei a dit…
je préconise une chose : dire ce qu'on pense de ce qu'on lit.

Perso c'est ce que je fais. J'essaie d'y mettre les formes (mais bon parfois je n'y arrive pas). Et j'essaie aussi de ne pas oublier que mes goûts sont loin d'être universels et que ce qui ne me plait pas peut plaire à d'autres. c'est pour cela que je mets beaucoup d'éléments factuels : pour que les lecteurs aient des points de repères et puissent se dire "tiens elle n'a pas aimé mais à moi ça devrait me plaire". (et ce même si le bouquin est une daube).
Guillmot a dit…
Ce bouquin est tombé certainement au bon moment pour moi. Soutenir une thèse nécessite de pouvoir "souffler" dans ses rares moments de loisirs, ce livre remplissait très bien ce rôle.
Guillmot a dit…
Et puis j'ai envie de l'écrire, vive la diversité d'opinion sur la blogosphère et merde aux censeurs de kikoulol-politico-correctiens !
Gromovar a dit…
Merci pour ce manifeste :)
Gromovar a dit…
@ Guillaume44 : Ya pas à s'excuser d'avoir aimé. Je dis simplement, pour réprendre mon point du dessus, que c'est un livre que je n'aurais pas conseillé à un copain, et que, s'il m'avait demandé mon avis, je lui aurais conseillé de prendre autre chose.
Efelle a dit…
@Gromovar : tout dépend de tes copains, moi il ne faudra que je leur mette dans les mains du Whittemore même si c'est génial.
Efelle a dit…
Edit :
Lire : "il ne faudra pas..."
Thom a dit…
Une personne a déjà dit ce que je voulais dire, mais quitte à lire en ce moment Blade Runner autant ce prendre pour un mouton électrique.

Je selectionne beaucoup les livres que je lis et donc je ne suis rarement déçu... Il y a bien des lectures communes qui me barbent, mais ça reste assez rare. De ce fait, je n'ai pas à parler de beaucoup de chose que je n'aime pas.

De plus, j'ai déjà du mal à écrire des articles sur tous les livres... alors si le livre ne m'a pas plus, je ne risque suremment pas de donner mon avis dessus à part en commentaire.

J'ai déjà du mal à parler des livres qui m'ont plus
Lorhkan a dit…
Je suis un peu dans le même cas que Thom juste au dessus.

Et comme je ne suis pas un lecteur "compulsif" (entendez par là que je ne lis pas 5 livres par semaine, loin de là), et que j'ai pas mal de retard côté "classiques de la SF", je peux encore me permettre de choisir des oeuvres reconnues comme étant excellentes.

Alors bien sûr, ça n'empêche pas de tomber sur des romans qui me plaisent moins (tous les goûts sont dans la nature, toussa toussa...), mais le risque est quand même limité.

Ceci dit, comme je blogue grosso modo tout ce que je lis, si un livre ne me plaît pas, je le dis (avec les formes quand même).
Guillmot a dit…
@ Gromovar : non ce n'était pas pour justifier mes lectures, plus une réflexion rapide avec le recul.
Cachou a dit…
Je trouve ce billet quand même vexant. Si.

Même si ce n'était pas ton intention, ce que tu sembles sous-entendre ici, c'est que tu penses ce livre objectivement mauvais (c'est bien ce que j'ai lu dans ton billet), et que donc ceux qui l'ont aimé (timidement ou pas, mais qui l'ont aimé quand même) sont peut-être des blogueurs plus consensuels que toi qui agissent en fonction de la réputation de l'auteur. Et de lire que mon avis (choisi au hasard, j'ai bien compris, je ne prends pas ça comme une attaque personnelle, ça n'en reste pas moins frustrant et vexant) rentre dans cette considération m'énerve.

Si tu regardes, dans les commentaires, tu vas voir des réactions de blogueurs qui, certainement parce qu'ils te connaissent plus que je ne te connais (c'est-à-dire pas du tout), semblent se sentir pris en tort et se retrouvent à (te) justifier leur avis positif (comme tu l'as apparemment constaté toi-même). Est-ce normal selon toi ? N'est-ce pas surtout la preuve du fait que ce livre que tu n'as pas aimé a été sincèrement apprécié par d'autres, qui n'avaient pas en tête de correspondre à ce qu'on attendait d'eux ou d'encenser un auteur à cause de sa réputation, mais juste de partager le plaisir qu'ils ont eu à le lire comme moi je l'ai fait ?

Certes, la consensualité est une chose qui m'agace également dans le milieu de la SF, milieu qui me sort de plus en plus par tous les pores et avec lequel j'essaie de prendre un peu de distance parce qu'il aurait plutôt tendance à influencer dans l'autre sens (càd négativement) mon avis. Mais la généralisation que tu fais me semble déplacée, et l'exemple très mal choisi (et reflétant une fois de plus s'il le fallait le fait qu'un avis/une critique/etc. est bien personnel et donc non généralisable aux autres).

Alors quoi, si je suis cette manière cavalière de considérer les choses, je dois me dire que parce que j'ai trouvé le « Deus ex machina » de Scalzi très mal écrit et que je voudrais croire mon avis comme valable pour tout le monde (alors que je sais que les autres ne l'ont pas perçu de la même manière), je devrais dès lors considérer que tous ceux qui ont dit aimer l'auteur et ce livre l'ont fait parce qu'il a la « cote » pour l'instant dans le milieu de la SF et qu'ils voulaient faire partie de la « bonne mouvance » ??? Parce que c'est bien ce que tu as fait ici... Mais est-ce que ça ne serait pas tout simplement un peu trop réducteur et facile... ?
Gromovar a dit…
Si je t'ai vexée, je veux m'en excuser, ce n'était pas le bût. Quand à être pris en faute, chacun fait ce qui lui plait.

Sur le fond maintenant. Je répète encore une fois qu'on a le droit d'aimer ce livre, de le dire, etc... Comme tu le dis, nous donnons un avis et c'est tout. Et le mien n'est pas plus légitime que le tien. Il n'en reste pas moins qu'un avis donné publiquement est toujours peu ou prou influencé par le public visé et la chose sur laquelle l'avis est donné. Je suis convaincu que peu de gens disent à leur mère que sa tarte au citron est dégueulasse. Et pourtant certaines tartes au citron le mériteraient vraiment.
Ce que j'essayais de pointer ici c'est le fait que, concernant ce livre que j'ai trouvé non pas déplaisant mais largement dispensable, toutes les chroniques avaient l'air de ménager la chèvre et le chou (on ne va pas faire une explication de texte ici, mais on pourrait : je disais au-dessus beaucoup de "c'est pas parfait mais c'est pas trop mal"). Trop de chèvres, trop de choux, pas assez d'enthousiasme délirant, et trop d'unanimisme pour ne pas réveiller ma paranoïa. Or, comme par hasard, ces chroniques concernaient un roman de Thomas Day, personnage connu et apprécié du milieu de la SFFF française. Je suis convaincu, mais c'est peut-être encore l'effet de ma paranoïa, que si Daemone avait été écrit par Marcel Dugland les chroniques auraient fait montre de moins de mansuétude. Je suis convaincu aussi que c'est inconscient, que ce n'est pas une décision stratégique, mais qu'il y a des icônes qui sont impressionnantes.
Quand j'ai lu un roman de Thomas Day, j'ai envie d'en dire du bien, parce qu'en général j'aime ce qu'il fait. Quand je sens que je n'y arriverai pas, que faire ? Je peux ne pas chroniquer. Je l'ai fait, je ne le fais plus. Je peux aussi tenter d'adopter un discours soft. Je crois que c'est déloyal envers les (quelques) personnes qui lisent mon blog. Alors j'essaie de dire le plus honnêtement possible ce que j'ai pensé en donnant, si possible, des éléments de preuve.
Si, comme tu l'as dit, nous ne donnons que des avis subjectifs, alors il paraîtrait logique qu'il y en ait de toutes sortes. Ce n'est pas le cas cette fois-ci, je ne crois pas que ce soit le fruit du hasard ou de la qualité intrinsèque du roman. C'est cet état de fait, cette accumulation de critiques non-négatives sans être vraiment positives qui a attiré mon attention.
Cachou a dit…
C'est peut-être aussi parce que tu as juste vu ce que tu avais envie de voir.

Voici par exemple un avis on ne peut plus enthousiaste sur le livre: http://yetilecture.canalblog.com/archives/2011/08/10/21756805.html

Et un autre qui n'est par contre pas du tout chaud:
http://delices-daubes.over-blog.com/article-d-d-n-336-encore-du-space-op-mais-moderne-grave-77297333.html

Et je les ai trouvé tout de suite, juste parce que j'avais lu l'un comme l'autre, il doit certainement y en avoir d'autres qui ne sont pas aussi tiède que ceux que tu "dénonces", mais je n'ai juste pas envie de passer du temps à les chercher.

Si je prends mon exemple personnel, j'apprécie peut-être l'éditeur, mais pas du tout le critique "razzier". Dès lors, si un livre de Day ne me plaît pas, je ne me gênerai certainement pas pour le dire. Du coup, je n'apprécie pas trop qu'on sous-entende que mon avis appréciatif sans être enthousiaste pourrait être plus le fruit d'une sorte de consensus du milieu que du simple fait que je me suis bien amusée avec ce livre sans le trouver pour autant magnifique. Et si les autres ont eu le même style d'opinion, c'est peut-être que c'est tout simplement un livre comme "Evadés de l'enfer" d'Hal Duncan, qui avait suscité exactement le même type de critiques: moyen, plaisants pour certains, plus lourds pour d'autres, pas un chef d'oeuvre, mais pas de la merde pour autant (est-ce qu'il y a aussi un consensus autour d'hal Duncan dont personne ne m'aurait parlé???).

Est-ce si grave que d'avoir un avis modéré?
Je peux te dire, en toute sincérité, que si un autre livre dans l'univers de "Daemone" sortait quand même, je n'hésiterai pas une seconde à l'acheter, parce que ce roman, qui n'a été que le deuxième que j'ai lu de cet auteur, m'a vraiment fait passer un bon moment, même si je ne vais pas le considérer comme étant de la grande littérature. Mais à te lire, j'ai l'impression que si je dis ça, on va tout de suite me soupçonner de vouloir frotter m'sieur Day et ses fans dans le sens du poil...

Et juste parce que ce n'est pas pour être aveugle à ce qui se passe dans le milieu et que je comprends ce que tu veux dire par le fait que tout le monde ait le même avis. Prends le cas de "Rêve de gloire". Ce livre m'agace à un point pas possible parce qu'il n'a que de bonnes critiques, et moi j'attends qu'il en ait enfin une mauvaise pour le lire, je n'ai pas envie de le faire avant. Stupide ou pas, c'est comme ça. Pour autant, je ne vais pas aller soupçonner ceux qui sont unanimement enthousiastes à son égard de l'être juste "parce qu'il le faut", parce que "RCW" et puis c'est tout. Je leur accorde quand même le crédit de parler en fonction de leurs goûts, et non d'un milieu qui veut "que". Du coup, j'aimerais quand même qu'on en fasse de même avec moi...
Gromovar a dit…
J'aurais passé plus de temps sur le fil de commentaire qu'à lire ce livre ;-)

Let's call it a draw ?

PS 1 : Je répète encore que je ne soupçonne ni toi, ni personne de vouloir frotter m'sieur Day.

PS 2 : Je suis convaincu que "Rêves de gloire" (puisque tu en parles), que je n'ai pas lu et sur lequel je n'ai donc pas d'avis, procède (ra ?) du même phénomène du fait de la personnalité de RCW.
Cachou a dit…
OK (je ne connaissais pas cette expression).

En fait, peut-être que ça me touche encore plus parce que, justement, je comprends de quel phénomène tu parles, mais que je n'ai pas l'impression d'y participer (du coup, de me faire inclure dans un truc que je critique moi-même m'a quelque peu agacée ;-p).
Ferocias a dit…
Moi j'aie bien l'esprit FNA. Ca permet de faire des Haïkus :o)
Efelle a dit…
"Je suis convaincu que peu de gens disent à leur mère que sa tarte au citron est dégueulasse. Et pourtant certaines tartes au citron le mériteraient vraiment."

Tu ne me connais pas, ni ma mère, ni ses tartes au citron. Elles sont infectes, cela lui a été signifié, elle n'en fait plus. :D

Quant à des rumeurs de copinage avec Day ou Wagner en ce qui me concerne je suis tenté par une réponse grossière...
Sérieusement, tu y crois ?

Je persisterai à faire des chroniques nuancées quand le bouquin lu n'est ni un chef d'oeuvre, ni une bouse immonde.
Daemone m'a diverti, Rouge gueule de bois m'a amusé, Rêves de gloire subjugué.
Gromovar a dit…
Je ne sais plus comment dire que je ne parle pas de copinage. Je crois en revanche qu'il y a des figures impressionantes.

Mais je veux bien croire que je me trompe.
Efelle a dit…
En ce qui me concerne c'est certain.
Ecorner le bouquin d'un auteur ayant pignon sur forum ne me gêne pas...

http://efelle.canalblog.com/archives/2011/03/14/20631205.html

http://efelle.canalblog.com/archives/2011/04/18/20927214.html
Efelle a dit…
Maintenant avec mes répliques aussi subtiles et gracieuses qu'un morse en rut j'ai l'impression de t'avoir blessé...

Sorry.

Désolé
Gromovar a dit…
Non. Ne t'inquiète pas. Mais j'ai trouvé que 37 commentaires, c'était suffisant sur un tel sujet :)
Guillmot a dit…
Cela arrive d'écorner un bouquin même si on connait ou apprécie l'auteur, pas un problème en soi. Ce n'est pas l'auteur qu'on juge, mais le bouquin qu'on chronique :)

Tu m'as même déjà épinglé en chroniquant un de mes billets sur Heinlein, d'ailleurs, c'était bien senti (et bien vu).

Et ce billet était vraiment sympa à lire, franchement, j'avais beaucoup aimé cet avis à rebrousse-poil avec une pique de coup de gueule dedans. Je mets ça à l'imparfait parce que le barré fait mal aux yeux !

J'aime quand tu joues les connards élitistes ;)
Gromovar a dit…
A ta disposition :)
Patrice a dit…
Dis donc! Veux-tu m'enlever ces ratures???
Je ne suis pas d'accord avec toi sur ce bouquin, et je ne suis pas le seul, mais est-ce une raison pour barrer ton avis, qui reste pertinent? C'est ballot, quand même! ;-)
Gromovar a dit…
Héhé. En même temps, ça appuie le point :)
Guillmot a dit…
Je serai trollant : le barré ça fait mal aux yeux et ça fout un peu la gerbe.

Voilà, j'avais prévenu :D
Gromovar a dit…
Barré supprimé.
Munin a dit…
Oh. Il s'en passe des choses ici. On ne devrait pas partir en vacances.

Je viens d'avoir une idée : je vais lancer un blog qui critique les critiques des blogs qui critiquent les livres ("Billet très consensuel, peu argumenté, ..."). Ca me permettra de dire du mal de vous tous en toute mauvaise foi.
Gromovar a dit…
Voila une grande idée :)