La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Bloody Mummers


Encore une brève note pour conseiller la lecture du troisième opus de la série historique de Jean d'Aillon. Après Marseille et Paris, Guillem d'Ussel se rend à Londres, en mission secrète pour le roi de France. Il y fréquentera la Tour de Londres, et un London Bridge au tout début de sa construction, dans cette étonnante capitale anglaise où normands et saxons s'observent sans aménité, et dont les rois successifs, tout à leurs guerres, sont le plus souvent absents. Il devra d'abord traverser un pays ravagé par la guerre et par des bandes de routiers qui se paient sur la bête. Massacres, viols, meurtres de masse, tout l'Ouest de la France est en proie à la sauvagerie des mercenaires employés par Philippe-Auguste, Jean sans Terre, et Aliénor d'Aquitaine, dans leur lutte à mort pour la souveraineté sur l'Angleterre et une part importante de ce qui est aujourd'hui la France. Après avoir fait son possible pour laisser croupir Richard Coeur de Lion dans les cachots de l'empereur d'Autriche, Jean sans Terre profite de sa mort à Chalus pour mettre la main sur le royaume d'Angleterre. Les conflits de suzeraineté vont, dès lors, déchirer la France. Les seigneurs trahissent aussi vite qu'ils parlent, les chevaliers ne sont guère que des bandits armés et adoubés, le fin amor n'est pas la règle, même s'il existe, les cathares vivent leurs derniers temps avant leur extermination, le pape, comme à l'accoutumée, complote en coulisse et réaffirme sans fin son pouvoir temporel. C'est un temps de barbarie, bien loin de l'image d'Epinal de la chevalerie hollywoodienne.
Une fois encore, le texte est érudit, les références nombreuses et détaillées, et on apprendra (ou on se remémorera) beaucoup de choses sur cette première guerre de 100 ans, moins connue que l'autre.

Commentaires

Guillaume44 a dit…
Tiens ça pourrait plaire à moi comme Nessie.
Gromovar a dit…
Je trouve que c'est très bien foutu. C'est vendu comme un polar historique parce que c'est à la mode mais c'est bien au-dessus de ce niveau.
Cédric Ferrand a dit…
Tu mes donnes à chaque fois envie avec tes billets sur Jean d'Aillon.
Gromovar a dit…
Essaie le premier, la mise est faible.
Efelle a dit…
Il va falloir que je m'y mettes j'avais déjà noter les deux premiers sur ma liste d'achat.