La Cité des marches - Robert Jackson Bennett

Bulikov, la capitale du Continent. Autrefois une ville grande et puissante, le centre du monde. Aujourd’hui une ville conquise, en partie détruite. Rome après Alaric. Kind of. Dans le monde de La Cité des marches , dernier roman traduit en français de Robert Jackson Bennett et premier volume de le trilogie des Cités divines , il y a le Continent et le reste – ce centre-périphérie théorisé au XIV siècle par le grand historien arabe Ibn Khaldoun . Et, comme dans l’analyse de ce dernier, la périphérie a fini par conquérir le centre, en l’occurrence le Continent ; rien d’étonnant, ce n’est qu’à la périphérie que résident la force et la détermination nécessaires à la guerre. Concrètement, c’est une révolte conduite avec succès il y a plusieurs décennies par le Kaj qui a abattu l’empire continental et ses dieux. La chute des uns entrainant celle de l'autre. Car tu dois le savoir, lecteur, le pouvoir sans égal du Continent était le fruit des « miracles » de ses six dieux, incarnés dans le

Ya bon Oncle Sam


Indispensable à tout vrai amateur de BD ou de comics, "La propagande dans la BD" de Fredrik Strömberg est une mine de renseignements, pour tout dire une bible. Du début du XXème siècle à nos jours, ce média a été utilisé, parfois à son corps défendant, pour véhiculer un message immédiatement accessible et doté d'un fort pouvoir d'imprégnation, autrement dit comme moyen de propagande.
C'est cette histoire que Strömberg raconte avec force analyses et illustrations. En sept chapitres, il traite de la vision involontaire, nourrie de préjugés, ou au contraire parfaitement volontaire et pétrie d'intentions avouées ou non, que la BD a pu donner des étrangers, de la guerre, du communisme, de la société, de la religion, du sexe, et de la politique. Et l'amusement qui nous saisit au vu de la naïveté de certaines pièces exhibées ne peut que nous remplir d'effroi, car il nous permet d'imaginer le sourire gêné avec lequel les générations futures regarderont nos comics, comment elles jugeront, elles aussi, que notre époque est naïve et simpliste. Une belle leçon d'histoire doublée d'un intéressant rappel à l'humilité.
La propagande dans la BD, Fredrik Strömberg

L'analyse exhaustive de Néault

Commentaires

Gromovar a dit…
Et terriblement documenté.
Nolt a dit…
Ah, je ne connaissais pas, je crois que ça va m'intéresser ça !
;o)

Merci de l'info.
Gromovar a dit…
Tu devrais adorer.
Ferocias a dit…
Bon, il faut vérifier s'il y a des images avec des Aztèques, Incas, Mayas,... dans l'ouvrage.
Au boulot!
:)
Gromovar a dit…
Des cubains et des grenadins, ça pourrait le faire ?
essai blog a dit…
Pour ma part, je possède quelques journaux "type Mickey", datant des années 40 contenant moults dessins de propagande plus ou moins nauséabond. Evidement... tout dépend de quel côté l'on se place.
Gromovar a dit…
Les Tintins aussi sont assez excellents de ce point de vue. Mais je crois que le plus drôle c'est les BD militantes, qu'elles soient pro-communistes, anti-communistes, chrétiennes, etc. Une palme quand même à Loïs Lane dans le corps d'une femme noire qui sauve un militant black power.