Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Zone verte


Seconde moitié du XXIème siècle. Un cataclysme a ravagé la Grande Bretagne. Dans une petite ville rurale, les survivants ont reconstruit, et vivent en autarcie dans la superstition et le refus de la culture savante, coupable à leurs yeux du malheur qui les a frappé. Trois jeunes fuguent pour aller voir ce qui reste de Londres, loin de l'ambiance étouffante de la communauté. Un paria se lance à leur poursuite pour les sauver des horreurs qui guettent dans le pays dévasté.
Eric Stalner signe ici le premier volume d'une série post-apocalyptique. Il donne à voir un pays dévasté où la nature a commencé à reprendre ses droits. Aux dangers qu'elle amène, il faut ajouter celui des humains qui tentent de survivre par tous les moyens possibles, même les moins moraux. Mais cette terre hostile n'est pas vierge d'intérêt. Deux institutions vont s'y affronter : un groupe de scientifiques cherchant à préserver le savoir dans un immense complexe fortifié, et une puissante corporation étrangère qui semble avoir de noirs desseins.
Eric Stalner réalise de superbes planches qui immergent le lecteur dans un monde en décomposition. Les effets de l'apocalypse sont visibles sur chaque page. Tout est beau et superbement colorisé. Il manque simplement à mon goût un peu de noirceur et de crauté.
Le scénario est, pour l'instant, captivant, avec des révélations à venir et un rythme haletant, ce qui n'est pas toujours le cas dans les premiers tomes.
Je n'avais pas beaucoup aimé "Voyageur", la série précédente de l'auteur ; il fait bien mieux ici. Le seul défaut qui reste, à mon sens, sur le plan graphique est la forme des visages, trop triangulaires. Mais c'est une question d'opinion personnelle. Et pour ce qui est du scénario, il n'y a, je crois, rien à redire.
La zone, t1 Sentinelles, Stalner

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