Descente - Iain Banks in Bifrost 114

Dans le Bifrost 114 , on trouve un édito dans lequel Olivier Girard – aka THE BOSS – rappelle que, en SF comme ailleurs, un part et un autre arrive. Nécrologies et anniversaires mêlés. Il y rappelle fort justement et pour notre plus grand plaisir que, vainquant le criminel effet de génération, Michael Moorcock et Big Bob Silverberg – les Iguanes de l’Imaginaire – tiennent toujours la rampe. Long live Mike and Bob !! Suivent les rubriques habituelles organisées en actualité et dossier : nouvelles, cahier critique, interview, biographie, analyses, bibliographie exhaustive, philofiction en lieu et place de scientifiction (Roland Lehoucq cédant sa place à Alice Carabédian) . C'est de Iain Banks qu'il est question dans le dossier de ce numéro, on y apprendra que la Culture n’est pas seulement « ce qui reste quand on a tout oublié ». Dans le Bifrost 114 on pourra lire une jolie nouvelle de Iain Banks, intitulée Descente et située dans l’univers de la Culture (il y a des Orbitales)

Un Wagner pour les inspirer tous

Le tome 4 du "Crépuscule des dieux", intitulé "Brunhilde" est sorti récemment. Il est aussi excellent que les trois premiers. Dans un style réaliste, détaillé, et coloré, Djief illustre la superbe légende de "L'anneau des Nibelungen". Je déplore simplement, une fois encore, des visages trop triangulaires. Pour ce qui est du scénario, Jarry adapte, fort justement et sans ajout de mauvais aloi, l'un des deux récits qui inspira la tétralogie de Wagner. La malédiction attachée à l'anneau des Nibelungen met en branle un cycle d'évènements qui conduiront inéluctablement à Ragnarök, le crépuscule des dieux, début de l'âge des hommes (nous n'y sommes pas encore à l'issue du tome 4) . Amoureux inconditionnel de la tétralogie wagnérienne, je suis émerveillé par la mise en image de cette immense saga.
Lecteur du "Seigneur des anneaux", tu remarqueras ici une vraie parenté, même si Tolkien ne l'a jamais vraiment validée. Il me semble en effet difficile de ne pas faire le lien entre ces deux anneaux, forgés magiquement, détenteurs de grands pouvoirs, corrompant ceux qui les possèdent, et inspirant chez eux une possessivité maladive et meurtrière qui conduit à la trahison et à la guerre. Rappelons aussi que les deux cycles se concluent par l'avènement de l'âge des hommes après la fin de celui des légendes.
"Le crépuscule des dieux" est beau comme sont beaux les grands mythes humains. Il bouleverse comme bouleverse le destin.

Deux détails :
Ce cycle de BD est à lire en écoutant la tétralogie, et en poussant le volume.
Le tome 4 est en ce moment vendu en pack avec le tome 0, par d'autres auteurs, qui raconte la forge de l'anneau par Alberic et son vol par Wotan. Ces évènements étaient, jusqu'à présent, seulement résumés en quelques planches au début du tome 1 original. Le crépuscule des dieux, t4 Brunhilde, Jarry, Djief, Héban

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